Préavis de grève de la CSTM : Les 58 points de revendications ou rien

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Au cours d’une assemblée générale, hier, les militants de la confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) ont demandé au comité exécutif d’aller jusqu’au bout, c’est-à-dire la grève du 27 au 29 novembre, au cas où la totalité des 58 points de revendications ne sont pas satisfaites.

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Le secrétaire général de la CSTM, Amadou Amion Guindo, entouré des membres du comité exécutif et des bureaux nationaux des quatorze fédérations affiliées, a fait le point aux militants, jeudi, des négociations avec le gouvernement autour de ses 58 points de revendications. Au nombre de ces doléances, la création d’une ligne budgétaire en faveur des syndicats, le relèvement de 80 % du SMIG, l’augmentation de 100 % du taux des allocations familiales, l’arrêt immédiat du recrutement anarchique des enseignants, la baisse des prix des denrées de première nécessité, la réduction des tarifs d’eau, d’électricité, de téléphone, la reprise des travailleurs abusivement licenciés de Malitel, etc.

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Pour l’heure, le préavis de grève se précise, car, de l’avis de M. Guindo, « à la date de mercredi 21 novembre, le gouvernement et nos délégués étaient toujours sur le treizième point avec seulement cinq acquis. Il y a des points de désaccords sur certains points que nous considérons fondamentaux », dit-il. Au nombre de ceux-ci, le remboursement et le paiement des subventions des années antérieures, l’application effective de la convention des centres de santé communautaire, la finalisation de la convention de l’enseignement privé catholique, la révision de la validité du permis de conduire.

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Colère de syndiqués

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Ce qui fera dire à M. Guindo que, « le rythme des négociations ne nous convient pas, le résultat est maigre. A cette allure, nous serons obligés d’aller en grève comme prévu à compter du 27 novembre ». Une déclaration fortement applaudie par les militants qui ne se sont, toutefois, pas empêchés de mettre en garde leur centrale. « Il ne faut pas attendre le lundi à 20 h pour nous dire que la grève a été annulée. Il faut aller à cette grève pour que le gouvernement nous respecte », lance un militant en colère.

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Il est repris par un autre qui a dénoncé la morosité de la CSTM, « une centrale qui ne part pas en grève est inexistante ou corrompue », a-t-il assené. Pour d’autres, au-delà même des points de revendications, c’est la légitimité de la CSTM qui est en jeu, « 10 ans sans une seule grève, la patience a des limites. On nous refuse des choses pour les accorder à l’UNTM. Nous devons mettre fin à cette marginalisation de l’Etat », a-t-il dit.

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Des « Cikan » enregistrés par Amadou Amion Guindo qui ne cache pas, non plus, son amertume. « Tant que tu ne fais pas le rebelle dans ce pays, tu ne gagnes rien. Nous demandons simplement au gouvernement d’ouvrir les yeux, de lire et d’appliquer la loi au risque de pousser à la rébellion », a-t-il conclu.

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Sidiki Y. Dembélé

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UNTM et CESC dans l’illégalité

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Le secrétaire général de la CSTM n’est pas du tout content du traitement réservé par le gouvernement à sa confédération. Il l’a fait savoir au cours de l’assemblée générale d’hier sur les points de revendications du syndicat. « Dire que le gouvernement nous respecte, c’est moins dire… », a-t-il déclaré. M. Amadou Amion Guindo conteste aussi la légalité du Conseil économique, social et culture (CESC) et de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM). Selon lui, malgré les trois arrêts de la Cour suprême sur le maintien de la CSTM au sein du CESC, l’Etat ne s’exécute toujours pas. Quant à l’UNTM, dira-t-il, elle est une centrale de fait et non de droit.

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S. Y. D.

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