Préavis de grève de la CSTM : Hamadoun A. Guindo dénonce l’amateurisme et la mauvaise foi du gouvernement

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Hammadoun Amion Guindo, Sg CSTM

Dans un entretien qu’il nous a accordé à propos du préavis de grève de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm), Hamadoun Amion Guindo, secrétaire général de la centrale affirme que le gouvernement gère avec beaucoup d’amateurisme et de mauvaise foi leurs doléances.

Selon lui, leur cahier de charges déposé le 1er avril dernier n’est rien d’autre que la reconduction de leurs doléances de mars 2015 qui n’ont pas eu de satisfaction auprès du gouvernement. Il estime que toutes leurs revendications tournent autour des droits des libertés syndicales et des droits économiques. Le Secrétaire général estime que si ce préavis n’aboutit pas, ils seront forcés d’observer une grève de 2 jours à partir du 3 mai 2016.

Parlant de la marche de ce matin 21 avril, il estime qu’il a pour but d’appuyer leur préavis, car en tant que syndicalistes, ils ont su tirer des leçons de la gestion de leur premier prévis qui n’a pas abouti. Guindo a indiqué que cette marche est totalement pacifique. C’est une manière pour eux de dire qu’ils ne sont pas contents de la façon dont les revendications syndicales sont gérées par l’Etat.

A la question de savoir si les doléances de la Cstm ne rejoignent pas celles de l’Untm déjà gérées ou en cours de mise en œuvre par l’Etat, Hamadoun Guindo soutient que dans le cahier de charges actuel de la Cstm, il n’y a aucun point qui ait été appliqué par le gouvernement. De son constat, il estime qu’en mars 2015, le Gouvernement, la Cstm et le patronat avaient signé des accords portant sur 21 points. Malgré le calendrier de mise en œuvre et la commission d’évaluation mise en place, une année après, force est de reconnaitre que sur les 21 points de revendication, seulement 3 à 4 points ont été exécutés. A ces points s’ajoutent des nouvelles doléances qui ne sont ni dans le chier de charge ancien ni dans un protocole d’accord.

Le secrétaire général Guindo va plus loin en affirmant que le gouvernement est de mauvaise foi dans la gestion de leurs doléances. Sinon comment comprendre que pour un préavis déposé le 1er avril 2016, c’est le 26 avril 2016 que le ministre les convoque à travers la lettre N°419 du 18 avril 2016 à la première réunion de conciliation, s’est demandé le syndicaliste. Pour qui, visiblement le partenaire d’en face est de mauvaise foi.

Il ajoutera également que le gouvernement fait avec beaucoup d’amateurisme, car à ce jour le ministre convoque les membres désignés de la commission de conciliation, mais jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas d’arrêté de nomination de ces membres qui sont pourtant convoqués pour le 26 avril à 10 heures. C’est là aussi l’amateurisme et la méconnaissance des textes en la matière de la part du département en charge du dossier,  a indiqué le secrétaire général Guindo. Et d’affirmer que le gouvernement semble ne donner aucune chance aux négociations à venir, car pour un préavis qui expire le 2 mai à 00heure, c’est le 26 que le gouvernement engage les discussions. Pour qui connait la complexité des points de revendication, Guindo soutient que ce laps de temps est extrêmement court pour parvenir à un accord.

Toutefois, il a clairement exprimé la disponibilité de son syndicat à aller à ces négociations le 26 avril prochain.

De son coté, le gouvernement, par le biais du département en charge du Travail et de la Fonction publique, affirme n’avoir aucune difficulté avec les autres centrales syndicales comme, l’Untm, la Cdtm et la CMT.        Les récents accords signés avec l’Untm sont déjà exécutés ou sont en voie de l’être. Un comité de suivi veille à cela, nous apprend-ton. Aussi, le département réaffirme la volonté  entière et ferme du gouvernement de désamorcer cette grève et reste disponible pour discuter avec les partenaires sociaux.

Harber MAIGA

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