Plus de 150 délégués de Kayes à Menaka ont pris part aux conseil et congrès constitutifs de la nouvelle centrale syndicale dénommé l’Union syndicale des travailleurs du Mali (USTM). C’était les 13 et 14 janvier 2025 au Stade du 26-Mars de Bamako
Les travailleurs des secteurs clés de notre économie (impôts, santé, transport, énergie, éducation, industrie, développement rural, hôtellerie, communication) ont décidé de jouir pleinement de leur droit de constituer une organisation syndicale. Lequel droit repose sur trois principes ; à savoir : l’absence de toute distinction quant aux titulaires du droit syndical, l’absence d’autorisation préalable pour constituer une organisation syndicale et le libre choix de l’affiliation à l’organisation. Des statuts et règlement intérieur de l’Union syndicale des travailleurs du Mali (USTM) adoptés au conseil constitutif, il ressort que l’USTM dont la devise est Egalité – Equité – Justice, s’inscrit dans la dynamique du syndicalisme de développement basé sur l’instauration d’un climat de confiance, la priorisation de la communication féconde entre partenaires sociaux, le conseil et la formation des militants sur le principe de production, de protection des recettes et de réclamation en fonction de la soutenabilité financière du pays.
A l’issue du congrès constitutif, les 80 membres, démocratiquement élus, sont repartis entre le comité exécutif national et les commissions. Le tout premier secrétaire général élu à l’issue de ces assises s’appelle Eric Diarra. Il est également le secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de l’aviation civile (Usytac) et le représentant des travailleurs Asecna-Mali auprès de L’OCCN (Organe communautaire de concertation et de négociation couvrant les dix-huit pays membres de l’Asecna).
A la question de savoir pourquoi la création de cette centrale, le nouveau secrétaire général Eric Diarra de paraphraser son camarade Dan Cunniah, ancien directeur du Bureau des activités pour les travailleurs (Actrav) en ces termes : “Le pluralisme syndical qui, dans la plupart des cas, a suivi le processus de démocratisation en Afrique francophone trouve sa légitimation dans la Convention n°87 qui n’en fait pas une obligation mais exige qu’il demeure en tout cas possible pour assurer la démocratie syndicale”.
Notons que les délégués de ces assises ont effectué le déplacement sur fonds propres.
Aoua Traoré