Organisation de l’Unité syndicale africaine : Cap sur la syndicalisation des femmes et des jeunes

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Aucun progrès socio-économique ne saurait être durable et juste s’il ne prend en compte les disparités et les inégalités de genre qui perdurent dans les sociétés

En prélude  aux travaux du 11ème congrès de l’Organisation de l’Unité syndicale africaine (OUSA) prévu le vendredi 3 mars, les responsables syndicaux des organisations nationales des différents pays d’Afrique sont en conclave depuis mardi à l’Hôtel Salam. L’ouverture de ces travaux préparatoires a eu lieu sous la présidence du Secrétaire général de l’organisation, l’Algérien Arezki Mezhoud en présence du secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, du représentant de l’OIT et de la présidente de la CFT de l’OUSA, entre autres.

L’OUSA compte plus de 70 organisations syndicales nationales affiliées dans 54 pays du continent. Le 11ème congrès de l’OUSA qui se tient dans notre pays est un évènement majeur qui honore le Mali à travers l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Le thème retenu pour ce congrès est « Renforcer le Mouvement syndical panafricain pour l’avenir du travail et le développement inclusif durable en Afrique grâce au travail décent ».

Mais déjà, plusieurs thématiques vont être débattus lors de ces travaux préparatoires. Il s’agit, entre autres de : « le syndicalisme panafricain et les défis de l’avenir » ; « le travail migratoire, réalité et perspectives » ; « le rôle et la place des femmes et des jeunes dans le processus de transformation en Afrique »  et « l’initiative du centenaire pour l’avenir du travail, quelles priorités pour l’Afrique ». C’est un atelier de deux jours qui va permettre aux délégués de réfléchir sur les enjeux et perspectives du continent pour la promotion d’un travail décent et des mesures de réponse à l’emploi en toute équité, pour les jeunes et les femmes.

Dans son mot de bienvenue aux délégués, le secrétaire général de l’UNTM a souligné qu’aucun progrès socio-économique ne saurait être durable et juste s’il ne prend en compte les disparités et les inégalités de genre qui perdurent dans les sociétés. « Il est vital pour l’Afrique de privilégier les politiques axées sur une croissance inclusive et riche aux jeunes et aux femmes un accès équitable au travail décent », a indiqué le secrétaire général de l’UNTM.

Pour sa part, le secrétaire général de l’OUSA, M. Arezki Mezhou a, tout d’abord, reconnu que l’OUSA va bien et ira encore mieux avec la forte mobilisation des jeunes et des femmes dont il a salué la présence aux travaux. Il a souligné que l’OUSA œuvre contre le syndicalisme macho masculin au profit d’un syndicalisme des jeunes et des femmes. Selon lui il y a 55 % de femmes et 70 % de jeunes en Afrique. C’est pourquoi, selon lui, il faut donner plus de visibilité aux femmes et aux jeunes dans le syndicalisme.

Avec une nouvelle vision syndicale en Afrique, les assises du 11ème congrès de l’OUSA devraient donner un nouveau souffle au syndicalisme africain. Le mouvement syndical africain veut exiger des modèles de croissance économique inclusifs et porteurs d’emplois durables. Il s’agit de faire de l’emploi décent une préoccupation centrale des modèles de croissance.

Daniel KOURIBA

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