Le ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions a tenu le mardi 19 août une conférence de Presse dans l’enceinte de sa structure. La dite conférence rentrait dans le cadre du préavis de grève déposé le 31 juillet.
Suite à l’échec de la tentative de conciliation entre le gouvernement malien et l’union des Travailleurs du Mali (UNTM), le ministre en charge de la fonction publique a rencontré les hommes de médias pour partager avec eux sa préoccupation. Le cahier de charge de l’UNTM comportaient 17 points de revendication sur lesquels 12 ont été acceptés par le gouvernement, 5 points de désaccord ont fait l’objet de 3 propositions de la part du gouvernement : le relèvement du SMIG d’environ 10% ; le relèvement de l’allocation familiale au bénéfice des conventionnaires d’environ 10% ; une proposition d’étude du système fiscal en vue d’une réduction de l’ITS. En dépit de cet effort, l’UNTM a maintenu son mot d’ordre de grève. Pour le ministre Diarra le gouvernement actuel a hérité d’une situation particulièrement difficile, parmi lesquels les revendications syndicales qui avaient été acceptées par le gouvernement avant le coup d’Etat du 22 mars 2011. Après les élections présidentielles et l’installation du gouvernement, la 1ère des choses était de prendre en charge les revendications qui avaient été acceptées par le gouvernement précédent. Ce protocole d’accord d’octobre 2011, comportaient 16 points de revendications. Le gouvernement actuel a prioritairement approché l’UNTM et a extrait du cahier de charge, la 1ère revendication, celle qui est l’essentielle et qui porte la relecture de la grille. La grille a été adoptée en conseil de ministres et votée par l’Assemblée ; sa mise en œuvre a effectivement commencé, a indiqué le ministre. Le gouvernement dans le budget 2014 a inscrit plus de 17 milliards pour prendre en charge toutes les revendications d’ordre financiers. Parallèlement, les revendications non encore atteintes dont la satisfaction s’inscrit dans un processus ont été prises dans le programme de travail
gouvernemental qui prend fin le 31 décembre 2014. Malgré le contexte difficile le gouvernement a manifesté sa bonne foi. Pour le ministre Diarra, l’ajustement de la grille indiciaire a couté plus de 4 milliards au trésor public ; les primes et indemnités de tous les travailleurs a été de 7,8 milliards ; le rehaussement du taux de prime de zone 3,3 milliards ; une hausse de 5% de la grille de salaire des enseignants du supérieur inscrit au budget 2014. Le dialogue a continué, et les choses se sont ralenties à cause de l’élection du secrétaire général de l’UNTM qui était en cours. Il a salué néanmoins le sens de patriotisme des syndicalistes du fait qu’ils ont tût leurs revendications pendant la crise. Il a cependant fait savoir que l’Etat du Mali est un Etat responsable qui ne discutera pas le couteau sous la gorge, et qui ne prendra que des engagements qu’il ne pourra pas tenir. Il a enfin invité les travailleurs à
respecter le service minimum faute de quoi les textes seront appliqués aux contrevenants. La grève a débuté le mercredi 20 Août à minuit et a pris fin le vendredi à minuit.
Fousseyni SISSOKO
