Monde syndical : De la légalité des élections à l’INPS

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Mme Sidibé Dedeou Ousmane, secrétaire générale de la centrale démocratique des travailleurs du Mali

La section syndicale dirigée par Saïba Sissoko vient de monter sur ses grands chevaux pour protester et contester ce qui s’est passé dans la boîte. C’était le jeudi dernier à la Bourse du Travail. A la faveur d’une Assemblée Générale, l’occasion était bonne pour M. Sissoko au nom du SYNTADE-UNTM de fustiger la fuite en avant orchestrée par le Ministère du Développement Social. Une fuite dont le dessein était d’imposer une autre centrale, la CDTM, comme représentante du personnel au sein du Conseil d’Administration.

Très tôt, jeudi 14 avril 201, la salle de réunion de l’UNTM refusait du monde pour la circonstance. Plusieurs dizaines de travailleuses et de travailleurs de l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) s’étaient, en effet, donnés rendez-vous pour écouter leur secrétaire général, Saïba Sissoko. Compte tenu de l’intérêt accordé au sujet, l’on pouvait noter la présence des camarades syndicalistes de l’ANPE, de la Police Nationale, des Finances, etc. Mais de quoi a-t-il été question exactement ?

Le 05 avril 2016, il a été annoncé l’organisation d’élections professionnelles à l’INPS. La presse a parlé de la victoire de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM), une nouvelle centrale syndicale mise sur pied par un Haut cadre de l’INPS, Mme Sidibé Dédéou Ousmane.

Dans la foulée, l’on fit savoir que la CDTM représenterait désormais le personnel au Conseil d’Administration puisqu’elle avait devancé la section SYNTADE-UNTM et la CSTM lors du scrutin.

A l’Assemblée Générale du jeudi dernier, l’on ne l’entendait pas de cette oreille. Saïba Sissoko et ses camarades ont contesté le scrutin, sinon sa régularité. Pour de nombreux intervenants, la convocation même de es élections posait problème. En lieu et place du Ministère de la Fonction Publique, c’est celui du Développement social qui convoqua le collège électoral. Lecture a d’ailleurs été faite de l’Arrêté ayant force de loi en la matière. Avait-il alors la qualité exigée ?

Toujours dans la forme, des travailleurs ont dénoncé le fait que le vote n’ait concerné que le siège seul de la Direction régionale. Or, ont-ils fait également remarquer, l’INPS est présente sur toute l’étendue du territoire.

Dans le fond, les travailleurs indexent des mains invisibles qui opèrent de la sorte pour diviser le secteur.

En appui, les représentants de la Police, de l’ANPE et des Finances ont, tour à tour, condamné de tels agissements. Puisque la section SYNTADE de l’INPS a rejeté lesdites élections, se décidant même à porter l’affaire devant qui de droit, l’Assemblée Générale a finalement convenu de préparer la riposte idoine. Du pain chaud en perspective !

B.Koné

 

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