« Non à la corruption, non à l’insécurité, non aux coupures intempestives d’ électricité et d’eau, non aux violations des libertés syndicales … ». C’étaient entre autres, des slogans prononcés par les marcheurs mobilisés pour la cause, hier 12 mai, pendant la marche de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali. Cette marche pacifique CSTM et Alliés a pris son départ du siège de la confédération au quartier du fleuve jusqu’au monument de l’indépendance, en passant par la place OMVS et la place Liberté. A sn issue, une déclaration a été lue par le SG Hamadoun Amion Guindo.Cette marche, 2eme du genre de la CSTM et ses alliés après celle du 21 Avril 2016 est un maillon d’une série d’activités à venir.
Dans sa déclaration, la CSTM réaffirme son attachement à l’unité territoriale du Mali et a sa souveraineté entière. Elle condamne fermement l’attitude du Gouvernement pour son immobilisme face aux problèmes des Maliens.
C’est face à toutes ces dérives que la CSTM a organisé cette marche de protestation. Ainsi, elle a été faite contre : Le blocage prémédité des négociations autour du préavis de grève de la CSTM des 21 et 22 Mars 2016 par le Ministre charge du travail et du dialogue social ; le manque de professionnalisme, à la limite l’incompétence de Mme la Ministre chargée du travail et du dialogue social dans la gestion des négociations du préavis de grève des 3 et 4 Mai 2016 ; la flambée constante des prix des denrées de première nécessité aggravant chaque jour la cherté de la vie, qui a atteint aujourd’hui un niveau insupportable pour la grande majorité des populations de notre pays ; les coupures intempestives d’eau et d’électricité et leurs coûts difficilement supportables par les populations ; l’accaparement des terres et l’expropriation des paysans de leurs champs et même parfois de leurs villages ; les mauvaises conditions de vie et de travail des masses laborieuses et la paupérisation galopante de la population ; les multiples violations des lois, des conventions internationales ratifiées par le Mali, des droits humains et des libertés individuelles et collectives, notamment la liberté syndicale , les licenciements massifs et abusifs des travailleurs, notamment dans le secteur des mines , l’accroissement du taux de chômage des jeunes , l’état de dégradation poussée de la situation scolaire et de la santé ; le non-respect des engagements pris par l’Etat , la corruption , l’impunité et la discrimination qui ont atteint un niveau inquiétant et constituent aujourd’hui un système de gouvernance ; l’insécurité grandissante qui s’est étendue à l’ensemble du territoire , la perte progressive d’une partie de la souveraineté du Mali ».
Cette marche, aux dires du SG de la CSTM Hamadoun Amion Guindo, est un maillon d’une série d’activités qu’ils mèneront jusqu’au changement tant attendu par l’ensemble du peuple malien et comme il avait été promis par le Président de la République IBK. Ainsi cette marche visait donc à dénoncer les dérives du régime en place.
Un important dispositif sécuritaire en place
Cette marche a changé d’itinéraire pour des raisons que l’on ignore. Un important dispositif composé de la police, la gendarmerie et la garde nationale avait été mis en place pour cadrer la marche sous la houlette du Commissaire principal Abdoulaye Coulibaly, en charge du 1er Arrondissement. Un super flic qui se distingue tant par sa rigueur que son professionnalisme. Ce super policier, de son passage au 6eme arrondissement, à Nioro du Sahel, au 2eme arrondissement(Poudrière), à Kadiolo, à la CCR et puis au 1er arrondissement de Bamako. Et depuis, il ne cesse faire des exploits dans sa mission. Actuellement son ressort territorial fait partie des moins criminogènes de Bamako.
Bamanan
Source: LE BATISSEUR