L’assurance maladie obligatoire et la démarche relative à l’intégration des enseignants contractuels dans fonction publique des collectivités territoriales continuent de mécontenter des enseignants.
Hier, deux syndicats d’enseignants, la Coordination des syndicats des enseignants du secondaire (COSES) et le Syndicat de national de l’éducation de base (SYNEB), ont organisé une marche pour manifester leurs désapprobation vis-à-vis de ces deux politiques. Bien encadrée par les forces de l’ordre, la marche est partie aux environs de 9 heures du siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) pour aboutir vers 11 heures au ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales. La manifestation était dirigée les secrétaires généraux de la COSES et du SYNEB, respectivement Adama Traoré et Amadou Coulibaly. On y notait également la présence de Amadou Amion Guindo, le secrétaire général de la CSTM à laquelle sont affiliés les deux syndicats d’enseignants. Sur le parcours, les troupes brandissant des banderole et pancartes, scandaient des slogans hostiles à l’AMO et à l’intégration des enseignants contractuels à la fonction publique des collectivités territoriales.
Les responsables syndicaux ont été reçus par le secrétaire général du ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Denis Dougnon, dans la salle de conférence du département. Au cours de la réunion improvisée, Amadou Coulibaly a souligné que cette marche intervenait à un moment où les deux syndicats sont en grève illimitée. La grève de la COSES a été déclenchée le 9 novembre tandis que celle du SYNEB a commencé le 25 novembre. Dans une déclaration remise à Denis Dougnon, les syndicats estiment que l’option relative à leur intégration à la fonction publique des collectivités est une violation des recommandations Forum de l’éducation. En ce qui concerne l’assurance maladie obligatoire, ils estiment également que les pouvoirs publics n’ont pas respecté la décision du Conseil des ministres du 20 avril dernier qui a rendu facultative l’adhésion à l’AMO. Les syndicats assurent ainsi que le prélèvement sur les salaires dans le cadre de l’AMO se poursuivent même pour certains de ceux qui ont déposé des dossiers de non adhésion. Denis Dougnon relevé que c’est dans le dialogue que les deux parties pourront trouver un point d’accord. La marche s’est achevée au siège de la CSTM dans le calme.