Marche contre les dérives du pouvoir : La Cstm en ordre de bataille

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« Obtenir satisfaction vaille que vaille ! » telle semble la posture dans laquelle la se trouve la Confédération des syndicats du Mali (Cstm). Après une grève de 48 heures observée en mars dernier, la centrale, par la voix de son secrétaire général, Hamadoun Amion Guindo, vient d’annoncer une grande marche prévue pour le 21 avril prochain. Objectif : dénoncer les dérives du pouvoir.

Le bras de fer entre le gouvernement et la Cstm prend une nouvelle tournure. N’ayant pas trouvé satisfaction suite à sa grève des 21 et 22 mars dernier, la centrale  menace de battre le pavé si le gouvernement ne respecte pas ses engagements. Mieux, au-delà du non-respect des engagements, la centrale va mettre le doigt sur la plaie du régime, à savoir la mauvaise gouvernance. Dans l’entretien exclusif à notre confrère du journal « Mali demain », le patron de la Cstm précise : « cette marche vise à dénoncer les violations répétées des droits syndicaux et humains en général… C’est pour dire que nous ne sommes pas d’accords avec la gestion actuelle de l’Etat… ». Ainsi, la centrale verse dans la dénonciation et la contestation, un front jusque-là tenu par les partis politiques de l’opposition et quelques organisations de la société civile. Voilà qui illustre éloquemment la déception énorme qui s’est emparée des Maliens, depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir.

Pour le patron de la Cstm, tout va de mal en pis, aussi bien sur plan social qu’économique. Et, estime-t-il, face au silence coupable des autorités, « il faut que des hommes et des femmes se lèvent pour exprimer leur ras-le-bol parce que la situation s’empire ».

Si la marche a lieu, ce serait une aubaine pour de nombreux Maliens déçus par la gestion actuelle des affaires publiques.

 

Un nouveau préavis

Et si la marche ne fait pas fléchir les autorités, l’organisation syndicale promet d’autres actions. Déjà, un préavis de grève a été déposé sur la table du gouvernement.  La grève aura lieu du 3 au 4 mai prochain.

Pour mémoire, la Cstm demande l’intégration de tous les enseignants contractuels des collectivités dans la Fonction publique de l’Etat ; l’application du décret N° 2015-0363/PRM du 19 Mai 2015 qui fixe le SMIG des enseignants en service dans les écoles communautaires, centres d’éducation au développement et jardins d’enfants. Aussi, la Centrale réclame des primes d’ancienneté pour les enseignants de l’enseignement privé catholique. Concernant la santé, la centrale syndicale revendique l’amélioration du plateau technique des structures sanitaires de l’hôpital du Point G, des Centres de santé de références et Communautaires et du CHU Gabriel Touré ; le recrutement par l’Etat du personnel spécialisé pour les hôpitaux et du personnel qualifié pour les Centres de Santé communautaires. Figure également dans les revendications, l’instauration d’un plan de carrière pour les agents non professionnels de la santé en activité dans les hôpitaux et plusieurs autres revendications concernent d’autres secteurs vitaux.

La non satisfaction de ce cahier de doléances avait amené, du 21 au 22 mars, la centrale à observer une grève.

IBD

 

 

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