Mali : Plusieurs sections syndicales dénoncent les dérives du secrétaire général de l’UNTM

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Plusieurs  sections syndicales  de l’administration malienne   réunies, le week-end à Bamako, ont dénoncé  « les dérives syndicales » du secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali.  En évitant de prononcer son nom,  les contestataires l’accusent  de violer les  textes qui régissent  le syndicalisme au Mali. 

Alors qu’il   exerce  un second mandat  à la tête de la plus grande centrale syndicale du Mali,  le secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali est sous feu  des critiques de ses camarades syndicaux issus des sections syndicales de l’administration.  Il s’agit des sections syndicales  de la Coordination des comités syndicaux de la DAF, des DRH, des CPS, et des DFM de la Primature et des départements ministériels,  des impôts, des transporteurs,  des domaines de l’Etat et  une partie des syndicats de l’Agence nationale  pour l’emploi (ANPE). Les récriminations de ces sections  syndicales, tous membres du syndicat des travailleurs de l’administration de l’Etat (SYNTADE), contre le secrétaire général de l’UNTM, datent  de plusieurs années.

Pour les organisateurs de cette conférence,  les dérives du  patron de l’UNTM ont débuté  en 2018 lorsque  Kefing Kanté, syndicaliste engagé à l’ANPE qui a eu tort d’être pressenti éligible au poste SG du SYNTADE pour les échéances de la dite année. « En 2019 il a été arbitrairement licencié par le DG de l’ANPE. Suite à cette violation flagrante de la liberté syndicale, la coordination a dépêché une délégation pour écouter le DG de l’ANPE. Le DG nous a montré la lettre du SYNTADE signée par le SG de l’UNTM dans laquelle la conduite à tenir était consignée », a accusé Issa Synayoko,  secrétaire général de la coordination des comités syndicaux de la DAF…

Outre, le  conférencier lui reproche également d’avoir usé de son pouvoir  pour empêcher une entrevue entre  le  bureau syndicat qu’il dirige  avec le  ministre en charge de la fonction Publique de l’époque.  «  Il nous traitait d’illégaux », a-t-il témoigné. Le syndicaliste Issa Synayoko  estime que le secrétaire général de l’UNTM a poursuivi dans ces manœuvres déloyales en interdisant  la tenue de la conférence de presse à la Bourse du travail en recourant aux gros bras.  Comme si cela ne suffisait pas, Issa Synayoko soutient qu’il a été interpelé par la police d’investigation judiciaire sous recommandation de la commune III et suite à la plainte des camarades secrétaires généraux de l’UNTM,  son secrétaire administratif et le trésorier général de l’UNTM pour dénonciation calomnieuse.  «Le mercredi 04 j’ai été déféré à la maison centrale d’arrêt de Bamako pour dénonciation calomnieuse de mes camarades syndicaux. Après une semaine de détention j’ai recouvré ma liberté provisoire pour faire face aux jugements », a rappelé le conférencier. Toujours  les protestataires  lui reprochent d’avoir également utilisés les contractuels de la Fonction publique comme bouclier dans la réussite des dernières grèves qu’aucune proposition concrète soit pressentie pour assurer leur intégration avant pendant la période du pacte social.

Tripatouillages des élections

Dans la foulée des reproches,  les contestataires estiment que  leur  camarade Secrétaire Général  de I’UNTM procède aux tripatouillages des élections dans les sections syndicales du SYNTADE  pour pouvoir imposer des personnes qui  pourraient le soutenir dans la quête de  3è mandat: Pour la Section des impôts en lieu et place des élections, le SYNTADE a procédé à une nomination. Pareil pour la Section Nationale des Transports d’Etat et la Section Nationale des Constructions Civiles où  ils estiment qu’après une élection,  l’UNTM a envisagé une nomination. « Ces trois sections syndicales sont prises en otage par des hommes politiques à la solde du SG de l’UNTM »,  lancent-ils. Le représentant de la section syndicale des Impôts, Dribrila Maïga a déploré  l’implication de manière insolente du SYNTADE dans l’assemblée élective du secrétaire général. «Le SYNTADE était venu constater le déroulement de l’élection conformément aux textes mais il a outrepassé ses droits en imposant un candidat », regrette ce cadre des impôts. En bref,  les dénonciateurs  de ces dérives susmentionnées estiment que  le secrétaire général de l’UNTM en acceptant un poste de chef d’institution  perd le pouvoir de pression qu’il doit exercer contre  le gouvernement  dans les revendications des doléances des travailleurs.  Malgré son statut de secrétaire général de l’UNTM,  il dirige depuis plus d’un an une institution.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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