Malgré les tentatives de sabotage par d’autres syndicats issus de bicéphalisme à l’image du SUTEELEC (Syndicat Unique des travailleurs de l’Eau et l’Electricité) , la grève de 72 h de l’UNTM en cours depuis hier mercredi a fini par avoir un impact très négatif sur le cours de la vie de la nation. Tout est paralysé, et si les populations vont pouvoir bénéficier des services du secteur informel dès le samedi 12 janvier après les 72 H de grève, les fonctionnaires ne reprendront services que le lundi 14. Pendant ce temps, c’est la population qui crève le service minimum observé ne pouvant satisfaire dans toutes les structures.
Au nombre de ses structures où il faut noter par exemple les établissements sanitaires. Les faits rappellent les maliens des 37 jours de grève consommés par les médecins en 2017. Et ces 72 jours de grèves durant, beaucoup de malades se dirigent vers les cabinets privés, les moins aisés financièrement s’en remettent à Dieu.
Au-delà des structures étatiques, le secteur informel est aussi touché, notamment les transports en commun. Dans le district de Bamako, pas une Sotrama, ni un taxi, mêmes les tricycles, l es chauffeurs qui avaient tenté de travailler dans la petite matinée du mercredi, ont été empêchés par leurs syndicats respectifs. Et beaucoup de citoyens n’ayant autres moyens de locomotion que ces sotramas, taxis et tricycles, vont devoir se débrouiller autrement avant la fin de ces 72 heures de grève.
Une grève de trop
C’est l’UNTM qui a rendu la grève générale sinon d’autres grèves étaient bien déjà en cours. Il s’agit notamment de celle du secteur de l’éducation du 7 au 11 janvier et celle de cheminots. Pour les cheminots, il s’agit d’une grève de la faim en cours depuis le 19 décembre. Ils réclament à l’Etat 9 mois d’arriérés et bientôt le 10ème mois.
Djibi Samaké