Magistrature : La grève illimitée continue, des leaders politiques s’impliquent

4
Des magistrats lors de la rentrée des cours et tribunaux (photo archives)

Depuis le 18 janvier, les deux syndicats des magistrats à savoir le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA) sont en grève illimitée. Et cela ne va pas sans conséquence car tout le système judiciaire est actuellement paralysé par cette grève. Il n’y a pas de jugement, ni de confection des documents administratifs (casiers judiciaires, certificats de nationalité…). Le gouvernement malien peine à trouver un terrain d’entente avec les grévistes. Des partis politiques, le SADI, l’URD…,  s’impliquent dans la résolution de la crise.

L’Union pour la République et la démocratie (Urd), le parti du chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé invite le gouvernement à prendre toutes les dispositions utiles et urgentes pour trouver un accord avec les syndicats des magistrats.

« L’URD suit avec beaucoup d’inquiétudes la grève illimitée déclenchée par les syndicats des magistrats depuis le mercredi 18 janvier 2017 faisant suite à une grève de 7 jours ouvrables entamée le 09 janvier 2017. Consciente du rôle fondamental de la justice dans la régulation des institutions de la République et dans le renforcement de la démocratie, l’URD a dépêché auprès des syndicats des magistrats une délégation conduite par son Président, l’honorable Soumaïla CISSE, Chef de file de l’opposition politique, le jeudi 19 janvier 2017, à l’effet d’échanger avec eux sur les raisons de la grève et celles de l’échec des négociations avec le Gouvernement », c’est en substance ce qui ressort du communiqué signé par le secrétaire à la communication du parti de la poignée de main, Me Demba Traoré.

L’honorable Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition a remercié les responsables syndicaux pour la promptitude avec laquelle sa délégation a été reçue. Après plus d’une heure d’échanges, il leur a exprimé toute sa solidarité et a renouvelé sa disponibilité, et celle de l’URD  à œuvrer pour la recherche d’une issue heureuse. « Le Parti rappelle que le Mali, pays en crise, meurtri  par la recrudescence des attaques terroristes, djihadistes et autres actes de banditisme, ne saurait supporter de façon générale  les conséquences d’une rupture du dialogue social entre le Gouvernement et les partenaires sociaux de tous bords et singulièrement celles d’une paralysie des services de la justice, toute chose qui risque de compromettre  le très fragile et laborieux processus de paix et de réconciliation », a indiqué Me Demba Traoré.

L’URD estime que la résolution de la crise que traverse le Mali requiert une implication forte et de qualité du pouvoir judiciaire, gardien des libertés définies par la loi fondamentale. C’est pourquoi, l’URD invite le gouvernement à prendre toutes les dispositions utiles et urgentes pour trouver un accord avec les syndicats des magistrats afin qu’ils soient dans de bonnes conditions d’exercice de leur noble et difficile fonction. « L’URD suivra avec attention l’évolution de la situation », conclu le communiqué déposé à notre rédaction, signé par Me Demba Traoré.

Aguibou Sogodogo

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. ARRÊTEZ CETTE FUMISTERIE. TOUS CES HOMMES POLITIQUES ONT EU L’OPPORTUNITÉ DE FAIRE QUELQUE CHOSE AVANT. MAINTENANT ON FAIT COMME SI…..

  2. LE ministre de la justice et des gardes sceaux doit renvoyer tous les magistrats corrompus à la maison nous avons des jeunes compétents et honnêtes .

    • Le Mali est en crise, l’intérêt général doit primer sur les intérêts personnels, je pense qu’un soupçon de responsabilité individuel de chaque magistrat devrait l’emporter et mettre un terme à cette grève, d’autant plus que les dossiers vont s’accumuler et le pauvre qui attend impatiemment un jugement, verdict qui ne vient pas, est déprimé et ne comprend en aucun cas ce mouvement d’humeur.

Comments are closed.