Une dizaine de manifestants mobilisés à sa cause sur un total de 230 membres. Voilà d’un trait, la réponse des travailleurs de l’ANPE (Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi) à M. Khefing Kanté pour le désavouer par rapport à sa stratégie de déstabilisation de leur structure. C’était le jeudi 6 juin 2019, à la faveur d’un sit-in fantoche qu’il a initié devant l’ANPE.
Ne pouvant plus avaler la pullule amère de sa destitution du poste de Secrétaire général adjoint de l’ANPE, M. Khefing Kanté, puisque c’est de lui qu’il s’agit, tente d’amuser la galerie pour se faire entendre. Et cela, à travers l’organisation hasardeuse, d‘un sit-in devant l’ANPE. Mais sa stratégie de déstabilisation a fini en eau de boudin ; puisque sur les 230 travailleurs que compte la structure, seulement une dizaine d’individus ont répondu à son appel.
C’est à la faveur du 13ème congrès de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) que M. Khefing Kanté a été radié du syndicat et remplacé par Drissa Sidibé. Et la raison est simple, voire simpliste : Khefing Kanté a commis des fautes au sein du service, du moins si l’on en croit les témoignages. Ainsi, il est devenu persona non grata depuis sa destitution qu’il n’arrive toujours pas à digérer. Cela est dû, selon le personnel de l’ANPE, au travail fractionnel ; à la divulgation des délibérations du bureau exécutif national du SYNTADE ; au refus catégorique d’exécuter des décisions de la hiérarchie syndicale ; en passant par la calomnie, le mensonge et des insanités à l’égard du Secrétaire général du Syntade et de l’Untm, M. Yacouba Katilé. S’y ajoutent, des dérapages de monsieur Kanté dans les prises de mesures ne relevant pas des compétences d’un superviseur. Notamment, son rejet du choix libre de l’Assemblée générale de la CMSS (Caisse malienne de sécurité sociale) sur le mode de scrutin. Le tout est couronné par sa plainte au Tribunal du travail pour refuser d’être muté à Mopti. Pour ce faire, la sanction de la direction générale n’a pas tardé à tomber sur lui après plusieurs rappels à l’ordre par le secrétaire général de l’Untm, Yacouba Katilé. N’étant pas d’accord avec son limogeage auquel il est réduit finalement, le désormais ex responsable syndical de l’ANPE est désormais dans la dynamique de ternir l’image de la structure à tout bout de champ et par tous les moyens dont il dispose.
Selon un travailleur, il a commencé par convaincre quelques personnes du service qui se sont joints à lui pour l’organisation d’un sit-in. Mais, à en croire un autre travailleur, la manifestation n’a pas été une réussite. Et pour cause, Khefing Kanté n’a vu derrière lui qu’une poignée d’individus dévoués à sa cause. C’est dire que la montagne a accouché d’une souris. Car c’est seulement 15 personnes sur les 230 travailleurs de l’ANPE qui l’ont aidé à se faire humilié sur la place publique. En outre, lors de la traditionnelle présentation de vœux, il a bu la honte.
Toutefois, l’homme a continué à défiler et ses cris n’ont servi qu’à découvrir les casseroles qu’il traîne derrière lui. Et ironie du sort, le Tribunal du travail a notifié à sa demande une fin de non recevoir pour «défaut de qualité de Khefing Kanté déjà suspendu par l’Untm ».
Décidemment, le cas Khefing Kanté servira d’exemple pour tous ceux qui se comportent comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Une manière de rappeler cette pensée de Jean de la Fontaine : « Selon que vous soyez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Et le désormais ancien secrétaire général adjoint du syndicat de l’ANPE, Khefing Kanté, l’aura appris à ses dépens.
Cyrille Coulibaly