La question continue de tarauder les esprits, trois semaines encore après l’accord intervenu de haute lutte entre la première centrale syndicale du Mali et le Gouvernement. Et pour cause : parmi les points d’accord figure un point d’apparence très mitigé, notamment le rehaussement de l’âge de la retraite certains cadres de catégorie A. Pendant que les générations aînées sont accusées de confisquer les emplois et semblent rechigner à faire de la place aux plus jeunes demandeurs, l’Untm a exigé et obtenu des hautes autorités que l’âge de la retraite passe de 63 à 65.
C’est dire, selon toute vraisemblance, que les jeunes (et déjà vieux pour certains) sans-emplois ne peuvent plus compter sur les emplois libérés pour contribuer au combat contre le fléau du chômage. Mais les syndicalistes, approchés par nos soins, ne l’entendent point de cette oreille et pour nombre de raisons. D’abord ils estiment que les emplois annuellement libérés n’ont jamais été comblés même de moitié, ensuite parce que l’Accord passé avec le Gouvernement comporte l’ouverture dans la fonction publique d’au moins 1 200 nouveaux postes par an. Comme quoi, expliquent certains responsables syndicaux, le problème du chômage est à chercher dans les phénomènes ayant en même temps bien plus d’incidence financière que l’augmentation des salaires. Ils pointent notamment du doigt les milliers d’emplois fictifs dans le secteur de l’éducation ainsi que le paiement régulier et opaque de salaires pour de milliers d’autres éléments de l’armée malienne qui n’existent plus que de nom pour certains ou n’ont peut-être jamais existé pour d’autres.
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