Lors du défilé unitaire de la CDTM et de la CMT à l’occasion de la fête du 1er mai : Le gouvernement interpelé sur la base de niveau de notre système éducatif

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Mme Sidibé Dédéou Ousmane , secretaire générale CDTM

A l’instar de la Communauté internationale, le Mali a célébré, le mardi 1er mai, la fête internationale du Travail. En effet, la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (Cdtm) et la Confédération malienne du travail (Cmt) ont organisé un défilé unitaire sur l’Avenue du Mali à l’ACI 2000. La cérémonie était présidée par le ministre de la Solidarité et l’Action humanitaire, Hamadoun Konaté, en présence de son collègue de l’Artisanat et du Tourisme, Nina Wallet Inatalou, de la secrétaire générale de la Cdtm, Sidibé Dedeou Ousmane et de celle de la Cmt, Kamaté Kadiatou Touré.

Le représentant du maire de la commune IV du district de Bamako, Bakary Maridié Niaré, dans son discours de bienvenue, s’est réjoui d’abriter cette cérémonie dans sa commune. Avant de rendre un vibrant hommage à tous ceux qui ont effectué le déplacement. Il a rassuré les deux organisations syndicales de l’accompagnement sans faille de la mairie de la commune IV. Aussi, il a formulé des vœux pour que le Mali puisse retrouver la paix, la réconciliation et la cohésion nationale.

A sa suite, la secrétaire générale de la Cmt a rappelé que la fête du travail tire sa source des revendications corporatistes des travailleurs américains qui réclamaient une réduction du temps du travail. Ainsi, dit-elle, le 1er mai 1886, la pression syndicale a permis à quelques 200 000 travailleurs américains d’obtenir la journée de travail de huit heures. Quelques années plus tard, en souvenir de cette journée marquée par la mort de milliers de travailleurs, les Européens ont institué le 1er mai, fête du Travail.

Elle a saisi l’occasion pour rendre un vibrant hommage aux grandes figures du mouvement syndical malien pour leur contribution décisive à la lutte pour les libertés démocratiques et syndicales. “Nous plaçons cette fête sous le signe de la réconciliation nationale et de la solidarité syndicale”, a-t-elle précisé. De son analyse, l’éducation est le socle de l’avenir de toutes les nations. Ainsi, dit-elle, la politique éducative mise en place, tenant compte des vertus de réconciliation et de solidarité, doit s’articuler autour de l’adéquation formation-emploi afin de répondre aux besoins réels de la population. “L’éducation malienne est devenue une véritable préoccupation car les enfants et les jeunes ont peu de repères parce que les parents ont démissionné entrainant ainsi la perte des valeurs humaines. Comment faire de notre école et de nos universités de véritables centres d’éducation et de formation où sera bannie la violence physique et verbale ? Comment redonner à notre système éducatif sa performance d’antan ?”, s’est-elle interrogée.

Evoquant l’importance du dialogue social, elle dira que les deux organisations syndicales attendent avec impatience l’organisation de la Table ronde sur le dialogue social qui constitue, pour la Cdtm et la Cmt, un espace pour échanger sur les grandes préoccupations des autres secteurs de l’administration afin d’apaiser le climat social et renaître la confiance entre l’Etat et les organisations syndicales.

En ce qui concerne la question de la subvention accordée aux organisations syndicales, elle a invité le gouvernement malien à un traitement équitable aux centrales syndicales afin de leur accorder les mêmes chances aux futures élections professionnelles.

A sa suite, le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire a laissé entendre que le 1er mai est un symbole fort, pendant lequel les syndicats font le point d’exécution de la mise en œuvre de leurs actions de lutte pour une amélioration des conditions de vie et de travail de leurs membres.

Il ajoutera que le gouvernement est déterminé à faire du dialogue social un socle sur lequel se bâtira un développement durable à l’effet de contribuer à l’apaisement du climat social voire la consolidation de la paix et de la justice sociale. “Les augmentations effectuées à différents niveaux catégoriels, le relèvement du point d’indice, l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), l’augmentation du taux des allocations familiales et la revalorisation des pensions sont illustratifs de la très forte volonté politique du Gouvernement d’être à l’écoute de ses partenaires dans leur noble combat”, a-t-il conclu.

                         Boubacar PAÏTAO

 

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