Les conséquences d’une grève : Bamako dans l’inactivité pendant deux longs jours

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Au deuxième de la grève de 48 heures de l’Untm, nous avons sillonné la capitale pour nous enquérir de l’état d’observation du mot d’ordre de la centrale syndicale, ainsi que de l’atmosphère dans la ville de Bamako.

Notre promenade urbaine été commencé  par le centre commercial, en Commune II, précisément  la grand rue qui conduit à Sikoroni (commune2) en longeant les quartiers Hippodrome 1 et 2. Ce tronçon, qui s’est toujours singularisé par une grande animation les jours ouvrables, était quasiment désert pour la circonstance. Idem pour lae Boulevard Cheick Zaïd et son prolongement, la  Route de Koulikoro, jalonnés de bars et restaurants généralement très fréquentés par les Bamakois.  Au nombre desquels figure le célèbre restaurant de la place, Le NID, dont le gérant a reconnu avoir encaissé largement en deçà de recettes habituelles. Daouda Samaké affirme en effet avoir accusé  une perte énorme parce que ses gains sont généralement réalisés sur une clientèle en majorité constituées de fonctionnaires.  Par conséquent, ses avoirs ont été naturellement moindres que les jours ordinaires puisque tous les services et structures du voisinage sont  affiliées a l’UNTM (Union nationale des travailleurs du mali), la centrale syndicale la plus influente au Mali et très présente dans le public comme dans le privé.

Notre promenade nous a également conduit à la rive droite, en commune V, plus singulièrement a la Faculté des Sciences économiques et de gestion  FSEG, où le corps professoral et les autres membres de l’administration universitaire appartiennent à des organisations syndicales distinctes. Les premiers sont du Syndicat national de l’enseignement supérieur, tandis que leurs collaborateurs militent en majorité à l’Untm. Là, il va sans dire que le service minimum, qui consiste à répondre au minimum des besoins des usagers, n’a pas fait défaut.

Quant à l’opportunité de la grève, elle est diversement appréciée par nos interlocuteurs.  Pour Adama Sadou SANOGO, représentant de la jeunesse en commune II où il est secrétaire général au conseil communal  de la jeunesse, «la grève est tout simplement mal tombée car le moment n’est pas propice à cause de  la crise que traverse le pays». Même son de cloche du côté d’un confrère Baladji Touré pour qui  la récession dans laquelle le Mali est plongé  ne  doit laisser  aucun fils du pays indifférent. « Le Mali a besoin de mieux que la grève, explique-t-il, à la différence de plusieurs autres citoyens qui apprécient la grève parce qu’ils veulent un changement de vie radical.

D. MAIGA

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