Le président de l”Union Nationale pour la Renaissance (UNPR), Modibo Sangaré, s”insurge contre l”abolition de la peine de mort et annonce l”organsation d”une grande marche pacifique, demain, mardi 13 novembre, pour se démarquer de ce projet de loi, déposé la semaine dernière sur la table de l”Assemblée nationale. C”est ce qui ressort de la conférence de presse qu”il a animée le samedi 10 novembre, au siège de son parti, à Bolibana. Il invite ainsi tous ses militants et militantes ainsi que les partis politiques et associations qui partagent la même vision que lui à participer activement à cette manifestation dont le rassemblement est prévu à 9 heures à la Bourse du travail. A partir de ce haut lieu symbolique de la démocratie malienne, les marcheurs se rendront à l”Assemblée nationale pour remettre une déclaration au président de cette institution, Dioncounda Traoré.
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Nous avons invité la presse pour qu”elle soit témoin entre nous et le peuple. Notre démocratie conquise au prix du sang est menacée. Le pouvoir devient de plus en plus absolu voire personnel. Il est vraiment regrettable qu”un des acteurs de la démocratie, en l”occurrence l”actuel président de la République, Amadou Toumani Touré, soit le fossoyeur de cette même démocratie. En effet, nous avions voulu organiser un meeting le 4 novembre dernier et nous avons réservé une salle au CICB. A la dernière minute, le pouvoir nous a refusé la salle. Nous nous sommes rabattus sur le Palais des Congrès. Le même pouvoir nous a opposé un non catégorique. Idem pour le Mémorial Modibo Kéïta. Nous nous sommes donc tournés vers la Maison de la presse pour solliciter une salle en location afin d”y organiser un point de presse. On nous a dit 50 000FCFA. Nous avons donné notre accord. Après, la salle nous a été refusée. C”est pourquoi, nous tenons cette rencontre avec la presse dans nos locaux très exigus. Voilà pourquoi je soutiens que la démocratie est sérieusement menacée au Mali". C”est en ces termes que le président de l”Union Nationale pour la Renaissance (UNPR) – Faso Dambé Ton, Modibo Sangaré, a introduit la conférence.
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Ensuite, il a dénoncé l”ORTM qui lui a pris de l”argent pour un communiqué télévisé mais qui ne l’”a pas passé, comme convenu, au J.T du vendredi passé. Avant d”expliquer à ses hôtes qu”il a reçu des intimidations de la part du gouverneur du District, Féfé Koné qui l”a fait convoquer par un policier, " il y a quatre jours pour me dire que lors de mon dernier meeting, j”ai invité en tant que parti politique des religieux notamment des imams dont Mahmoud Dicko qui était au présidium. Et il poursuit en me demandant d”arrêter mes activités alors que je suis un parti légalement constitué. Ma formation politique n”a pas été dissoute. De plus, je n”ai commis aucune faute qui jure avec la charte des partis politiques» .Aussi, déclare t-il haut et fort que «nous n”accepterons jamais ”abolition de la peine de mort».
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Le président de l”UNPR, réputé être proche des milieux islamistes, a vite compris que le harcèlement dont il est victime s”explique par sa position concernant l”abolition de la peine de mort et la "relecture non consensuelle en cours du code de la famille". ll a déclaré haut et fort, que "Nous n”accepterons jamais que les valeurs fondatrices de notre société soient dévoyées à cause des miettes des Européens. Nous sommes pour le principe vie pour vie, œil pour œil, oreille pour oreille, dent pour dent ". Très éloquent, il a paraphrasé le président Ahmed Sékou Touré en ces termes : "la vie d”un peuple n”est pas une chose et la culture une autre".
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Par ailleurs, il a vigoureusement critiqué la gestion du président ATT notamment celle de l”école, la cherté de la vie et le dossier du Nord.
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Chahana TAKIOU
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