Le front social en ébullition : Pas de répit pour le Gouvernement Modibo Sidibé

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              Moins de soixante jours après la mise en place du Gouvernement du Premier ministre Modibo Sidibé, le front social est en ébullition. On dirait que les syndicats de tous bords n’attendaient que ce gouvernement pour mettre à l’ordre du jour leurs revendications. L’UNTM a haussé le ton pour rappeler au gouvernement le retard accusé dans la mise en oeuvre de l’accord du 18 juillet 2007. La CSTM a son tour, a déposé le 15 novembre dernier un préavis de grève de 72 heures à compter le 27 de ce mois au cas où ses doléances en 57 points ne seront pas satisfaites.

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                Un collectif de trois syndicats de l’enseignement secondaire à leur tour, a brandi l’arme de la grève. Une marche de protestation contre l’abolition de peine de mort fut empêchée grâce à l’interposition des forces de l’ordre. A quand l’accalmie sur le front social?

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UN REVEIL BRUSQUE

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                Décidément, le front syndical s’est réveillé d’un cran, donnant du coup du fil à retorde au gouvernement du Premier ministre Modibo Sidibé qui n’a pas bénéficié de temps d’observation de la part des syndicats contrairement à ses prédécesseurs. L’alerte fut donnée par le syndicat des boulangers qui, face à la crise mondiale du blé, a décidé d’une augmentation du prix de la baguette de pain.

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                Dans un premier temps, le gouvernement s’est opposé à toute augmentation, et l’alternative trouvée fut de diminuer de poids la baguette tout en maintenant le prix. Cette première solution essayée ne donna pas satisfaction aux boulangers. Ce qui devait arriver arriva et le prix de la baguette de pain passa de 250F à 300F au grand dam des associations de consommateurs du Mali.

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                Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le pain est vendu à son prix initial. Comme si cela ne suffisait pas, le syndicat des transporteurs du Mali a observé une grève de 24 heures en fin octobre 2007 pour protester contre les tracasseries policières. Si le gouvernement n’a pu éviter l’augmentation du prix du pain, par contre, il a réussi à mettre un frein à la fronde syndicale des transporteurs.

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UNE GREVE VITE MAITRISEE

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                Déclanchée pour 48 heures, cette grève s’est limitée à 24 heures grâce à l’intervention très déterminée du nouveau ministre de l’Equipement et des Transports. Au bout des 24 heures, un accord fut conclu entre les protagonistes obligeant les transporteurs à reprendre le travail le lendemain.

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                En mi-octobre 2007, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), par la voie de son secrétaire général M. Siaka Diakité a rappelé au ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat que l’Accord du 18 juillet 2007 conclu entre le gouvernement et l’UNTM connaît des retards dans son application. Le Premier ministre, qui en a été également informé, a promis d’établir le bilan à mis parcourt dudit accord.

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L’UNTM SATISFAITE

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                A la faveur d’une conférence de presse tenue le 20 novembre 2007 à la bourse du travail, le secrétaire général de l’UNTM s’est dit globalement satisfait de la mise en oeuvre du protocole d’accord du 18 juillet dernier. Pour rappel, cet accord comprend 20 points parmi lesquels il ya une augmentation générale des salaires de 5%, la protection des leaders syndicaux contre certains abus.

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DES NEGOCIATIONS ENTAMEES AVEC LA CSTM

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                La Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), à son tour, a déposé le 15 novembre dernier un préavis de grève en 57 points en guise de protestation contre  cherté de la vie et la lenteur dans le traitement de son cahier de doléances déposé le 1er mai 2007.

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                Soucieux de répondre avec efficacité à la demande sociale, le gouvernement a entamé les négociations avec la CSTM le 20 novembre 2007 dans la salle de conférence du ministère du Travail de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat.

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LES PROMPTITUDES DU GOUVERNEMENT

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                A l’ouverture des négociations, le ministre estime que c’est une incompréhension qui a abouti au dépôt du préavis de grève de la CSTM car, le jour même où ce syndicat a déposé son préavis de grève, il lui a adressé une correspondance pour l’ouverture des négociations.

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                 Nous ne doutons pas des capacités du gouvernement à satisfaire la CSTM de la même manière qu’il a donné satisfaction à l’UNTM, au syndicat des transporteurs et à celui des boulangers. Le président de la République , le Général Amadou Toumani Touré ne demande pas plus au gouvernement que de trouver des solutions urgentes aux aspirations des citoyens.

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Daba Balla KEITA

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