Entre la principale centrale syndicale malienne et le gouvernement, la page du contentieux est loin d’être tournée. En plus d’être tributaire des contraignantes échéances convenues dans le procès-verbal de conciliation, une véritable paix des braves pourrait dépendre aussi du traitement qui sera fait d’une autre équivoque sous-jacente. Il s’agit notamment des conséquences de l‘absence de l’Untm à la nouvelle représentation nationale. En lieu et place des camarades de Yacouba Katilé, en effet, les approches mitigées dans la désignation des membres du CNT ont propulsé des tendances syndicales beaucoup moins représentatives. Et, à défaut de pouvoir revenir sur le processus tant décrié en son temps, l’Untm ne s’accommode pas apparemment du fait que des forces subalternes se servent de la tribune de l’instance législative pour s’arroger le droit de parler et d’agir au nom des travailleurs du Mali. C’était par exemple le cas avec l’interpellation orale du ministre de l’Education nationale, Dialla Konaté par le principal leader des syndicats signataires du 15 Octobre. La motivation et les orientations données aux échanges n’étaient visiblement pas du goût de la centrale historique opposée aux signataires du 15 Octobre sur bien des aspects de l’article 39. À en croire nos sources, l’Untm n’a d’ailleurs pas manqué d’en faire une doléance auprès des autorités et tient à ce que cette anomalie représentative soit corrigée à travers un encadrement plus approprié de l’exercice du contrôle de l’action gouvernementale.
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