Tirant les leçons de la grève de 48 heures, décrétée les 21 et 22 juin derniers par l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), le gouvernement a vite fait de mettre un peu d’eau dans son lait : lundi dernier, au soir, les protagonistes ont réussi à accorder leurs violons.rn
Réunis autour de la même table, les leaders de l’UNTM, le gouvernement et le Patronat ont conjuré le spectre de la grève de 72 heures, qui planait dans l’air.
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Les six revendications, jugées non négociables par l’UNTM ont été approuvées par le gouvernement. Il s’agit, notamment, du paiement des arriérés de salaires, des indemnités de licenciement, des fonds de réinsertion, les droits des travailleurs des Entreprises d’Etat privatisées ainsi que la mise en œuvre de l’accord, entre le gouvernement et l’Association des Partants Volontaires à la Retraite. S’y ajoutent, l’augmentation générale des salaires, la diminution des tarifs d’Eau et d’Electricité ainsi que la baisse des prix des denrées de première nécessité.
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Mais pour en arriver là, l’UNTM a dû rougir les yeux. A l’issue de la grève de 48 heures et, face aux bégaiements du gouvernement, l’UNTM a dû lancer un ultimatum. C’était, le 10 juillet dernier. Arrivé à expiration, cet ultimatum a été prorogé de 24 heures, à la demande expresse du gouvernement.
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C’est à l’issue de cette prolongation, que la réunion du 16 juillet a eu lieu. La suite, on la connaît : le gouvernement a, enfin, capitulé.
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Et la guerre de Troie… pardon, la grève de Troie (jours) n’aura donc pas lieu.
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Le Mollah Omar
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