Le patron de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), Hammadoun Amion Guindo sort les muscles. Il menace, à la surprise générale, de décréter les 27, 28 et 29 novembre prochains, une grève. Pour mieux se faire entendre par le pouvoir.
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« Le 1er novembre, nous avons déposé notre préavis de grève et les négociations sont ouvertes. A la date du mercredi 21 novembre, les deux parties étaient au niveau du treizième point. Mais, il n’y a eu d’accord que sur cinq points », déplorait le secrétaire général de la CSTM. C’était au cours d’une Assemblée générale, organisée le 22 novembre dernier et regroupant les 14 fédérations de sa centrale syndicale.
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Pour lui, le manque d’empressement du gouvernement à satisfaire leurs doléances témoigne du peu d’égard de celui –ci à leur endroit. D’où les « Amionyades » d’Amion, désormais, sur le pied de guerre.
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A l’origine de la colère de la CSTM, 58 points de revendications déposées sur le bureau ovale du gouvernement.
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Sur les 58 points en discussion, cinq seulement ont reçu l’aval du gouvernement. Au nombre de ces 58 points de revendication, on peut citer : la relecture du code des Impôts, l’immatriculation des chauffeurs à l’INPS, la reprise par Malitel des travailleurs licenciés, la baisse des prix des denrées de première nécessité etc…
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Les Dogonnades d’Amion
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Mais pour les Représentants des fédérations de la CSTM, ce qui choque ce n’est pas la lenteur constatée dans les discussions avec le gouvernement. Mais le manque d’égard de celui –ci vis-à-vis de la CSTM. « Une centrale syndicale qui ne va pas en grève est inexistante, sinon corrompue », clame l’un d’eux, à gorge déployée. Et son camarade, assis à côté de lui, d’ajouter, la voix nouée par la colère : « Il faut que cette grève ait lieu, parce que l’Etat nous marginalise ».
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En attendant de voir la fièvre retomber entre les deux camps, la grève, elle, se profile à l’horizon. Aura t –elle lieu ? Va t –elle être reportée pour une raison ou une autre ?
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Une certitude : c’est un test grandeur –nature pour la CSTM, considérée sur l’échiquier syndical comme les « seconds couteaux ».
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Si la Confédération syndicale des Travailleurs du Mali réussit son coup de bluff, elle gagnera, davantage, la confiance de ses militants. Mais aussi, celle de l’ensemble des travailleurs du Mali. Si elle échoue, face aux « dure à cuire » du gouvernement, elle sombrera dans la dépression.
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