La CSTM a entamé sa grève de 72 heures hier mardi 27 novembre :rnDes écoles, des banques et des entreprises … paralysées

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Afin de dire non à la cherté de la vie, à la déconfiture de l”école, aux violations des droits et libertés et à l”exclusion, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) a décrété une grève de 72 heures qui a commencé hier mardi 27 novembre. Ce débrayage a quasiment paralysé des écoles, des banques et des entreprises de la place. 

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Suite à l”échec des négociations avec le gouvernement et le patronat autour de son cahier de doléances, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) a mis application de son mot d”ordre de grève. Hier mardi 27 novembre était la première journée de cette cessation de travail. Pour savoir si le mouvement a été bien observé, nous avons rendu visite à des écoles, des banques et des entreprises de la place. Il en ressort que la grève a paralysé les services affiliés à la CSTM.

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L”hôtel de l”Amitié a été le premier endroit que nous avons visité. Ici, les militants de la CSTM ont observé à l”unanimité le mot d”ordre de grève. Plus grave, ils n”ont même pas pensé à assurer le service minimum. Les plongeurs, les serveurs et les bagagistes n”ont pas hésité à vider les lieux sans arrière-pensée. L”hôtel a été obligé d”employer les travailleurs journaliers pour combler le vide.  Soungalo Konaté, Secrétaire général du Comité syndical des travailleurs de l”hôtel qui sont liés à l”UNTM d”affirmer : "Ce sont nous les travailleurs affiliés à l”UNTM et les employés journaliers qui assurons le service minimum. Il convient de souligner que cette suspension a beaucoup pesé sur le fonctionnement de l”hôtel".

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Il est à souligner que les grévistes se sont regroupés tôt le matin à l”entrée de l”hôtel pour tenter d”empêcher les autres employés de travailler. Pour ce faire, ce sont les forces de l”ordre, armées de gaz lacrymogène, qui sont intervenues pour les disperser.

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La Banque Of Africa, contiguë à l”hôtel de l”Amitié, a observé la grève à 100%. Là, le service minimum n”était même pas garanti. Les guichets ordinaires étaient tous fermés, aucun agent n”était à l”accueil. Les chaises réservées aux clients étaient vides. Seuls les clients détenteurs d”une carte de crédit se bousculaient à la porte du guichet automatique. Le chef d”Agence, Salia Maïga, que nous avons rencontré grâce au concours du responsable de la sécurité, n”a pas été aimable à notre égard. D”abord, il ne s”est pas prêté à nos questions, mais il a tenu à ce qu”on écrase les photos des chaises vides que nous avons prises avec l”autorisation du chef de la sécurité. La Société Bakary Textile Commerce Industrie  (BATEX-CI) nous a aussi accepté dans ses locaux. Le spectacle était désolant. Dans cette entreprise, selon Alioune Badara Diawara, directeur général adjoint, la grève a été observée à 95 %.  Dans le secteur du filage, ce sont seulement 17%  des employés qui se sont présentés. Le secteur de tissage n”a enregistré que la présence de 19% des employés. Au niveau de l”impression, les 39 employés ont tous répondu présents.

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L”orateur de souligner que malgré la grève, les moteurs vont continuer à tourner pour le maintien de la vapeur. Cela aura une conséquence lourde sur l”entreprise. L’usine consomme 1 300 000 F CFA de fioul lourd par jour, soit 3 900 000 F CFA pour les trois jours. Pour ne que les compresseurs s”arrêtent pas, la consommation de l”électricité va aussi continuer. Le manque à gagner de l”entreprise est très énorme. Autre conséquence, il faut souligner que l”entreprise va accuser un grand retard dans le cadre de l”approvisionnement de ses clients. "Le tissu industriel du Mali est très fragile. Une grève de 72 heures enfonce davantage les entreprises maliennes", a-t-il laissé entendre.

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Le Lycée Notre Dame du Niger a aussi souffert hier du début de la grève. Dans cet établissement, 60 % des enseignants appartiennent à la CSTM. Les cours ont été sérieusement perturbés. Le Proviseur du Lycée, Mme Dembélé Mary José Samaké, a soutenu que ces débrayages lui font mal au cœur. Au Trésor, à cause de l”infériorité numérique des militants de la CSTM, le travail s”est déroulé normalement. Mais le Secrétaire à l”organisation du comité syndical du Trésor, Boubacar Mallé, de confirmer que tous les travailleurs de la CSTM du service son allés en grève.

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Somme toute, il est difficile de soutenir que la grève a été bien ressentie par les populations pour plusieurs raisons. Primo, les services gouvernementaux, contrôlés en majorité par l”UNTM, ont travaillé convenablement. Secundo, les sotramas qui pouvaient paralyser la circulation ont également roulé.

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Abdoul Karim KONE

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