Après la grève observée par le comité syndical du CHU- Gabriel Touré, le mercredi 11 mars 2015 pour non satisfaction de leurs doléances avec le département de tutelle, le comité syndical compte tenir une assemblée générale ce vendredi 13 mars, afin de consulter sa base et décider des actions à mener dans les prochains jours.
Le bras de fer opposant le ministère de la santé et le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF), se corse de plus en plus. Les négociations en cours pour sursoir à la grève prévue pour les mardi 10 et mercredi 11 mars se sont soldées sur un échec. Et le personnel de la santé avait observé une grève de 24 h le mercredi 11 mars. Le comité syndical accuse les autorités de ne pas les prendre aux sérieux sans compter qu’elles éviteraient de s’engager réellement autours des doléances contenues dans leurs « Mémoire en défense de préavis de grève (10 et 11 mars 2015) », document contenant 13 points que revendiquent le comité syndical. Il s’agit entre autres : de l’abrogation de la décision d’affectation du secrétaire général du comité syndical et son maintien au CHU –Gabriel Touré, en le rétablissant dans ses droits ; la nomination des représentants du personnel au conseil d’administration du CHU-Gabriel Touré ; d’ assainir et de rendre transparente la gestion de l’hôpital ; la réparation de l’ascenseur pour la commodité d’accès aux bureaux et salles de consultations situés aux étages, de mettre le personnel contractuel payé sur fonds propre dans ses droits par le payement sans délai des indemnités de résidence et l’augmentation de la valeur indiciaire récemment accordée à leurs collègues payés sur le budget d’État. Pour le porte-parole du comité SNS-AS-PF, Djimé Kanté, les autorités affichent à leur égard une mauvaise foi manifeste, « les autorités n’ont aucune considération pour le peuple et ils ont pris le préavis à la légère croyant qu’on avait personne derrière nous. Alors que la grève a été une réussite totale », a-t-il souligné. Concernant le point touchant la mutation du secrétaire général, Dr Loseny Bengaly, le syndicat juge que c’est une violation flagrante des conventions de l’organisation internationale de travail (OIT) ratifiées par le Mali. Mais notons que le comité déclare ne reculer devant aucun obstacle et être prêt à effectuer des sit-in, des grèves afin d’avoir satisfaction. Il urge que les autorités trouvent une solution idoine à ce problème qui n’a que trop duré, sans oublier que les populations restent les premières victimes.
Khadydiatou Sanogo/ Moussa S Diallo