Hamadoun Amion Guindo de la CSTM : « Si l’État veut le droit on va avec le droit et s’il veut la pagaille on va avec la pagaille ».

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Le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), Hamadoun Amion Guindo, a tenu le jeudi 10 mars 2016 une conférence de presse. L’objectif était de contredire les propos de Mme le ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, Mme Diarra Raki Talla, et de désapprouver son attitude dans le traitement de leurs doléances déposées depuis l’année passée.

 

A rappeler que le bureau exécutif de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) a déposé la semaine dernière un préavis de grève prévue pour les 21 et 22 mars prochains. Et cela, pour non satisfaction des doléances qui comprennent 21 points inscrits parmi lesquels il y a six points partiels et 11 points de désaccords entre le bureau du CSTM et le gouvernement.

Suite au dépôt du préavis de grève, Mme le ministre s’est prononcé  à la télévision nationale. Des propos qui n’ont pas été appréciés par les responsables de la CSTM.  Hamadoun Amion Guindo dira « Nous avons été désagréablement surpris par l’attitude de Mme le ministre en l’écoutant dire sur les antennes de l’ORTM le mardi 8 mars 2016 lors du Journal télévisé de 20 heures que la CSTM a bloqué les négociations parce qu’elle exige la présence de tout le Gouvernement ; ce qui n’est pas un point contenu dans notre préavis de grève ».

Selon le conférencier, dans les procédures de négociations,  la CSTM a été reçue  par les conseillers techniques de Mme le ministre et non elle même. « Mme le ministre doit savoir que les conseillers sont là pour l’épauler techniquement et en conséquence ils ne sont pas habilités à prendre une décision politique. Et dans notre cas, il s’agit de cela. Nous avons demandé sa présence, ce qui n’a pas été respectée par Mme le ministre. Parce qu’elle a le constat amer du non engagement de certains ministres à mettre en œuvre les points d’accord de notre cahier de doléances conclu en mars 2015 » a précisé le Sg Guindo.

La CSTM s’est posée et se pose encore la question de savoir que veut réellement, à travers une telle déclaration, Mme le ministre en charge du travail et responsable de la gestion de la Loi 87-47/AN-RM du 10 Août 1987.

Par ailleurs, le conférencier expliquera que même si la CSTM avait accepté tenir la négociation, elle ne pouvait pas du tout avoir lieu pour les raisons suivantes: l’arrêté portant nomination des conciliateurs n’était pas pris; les conciliateurs dont la convocation est du ressort du ministère en charge du Travail et du Dialogue social n’étaient pas tous présents (2 sur 5) car n’ayant pas été tous informés ; la commission des conciliateurs ne s’était pas réunie pour mettre en place son bureau et procéder ensuite à la convocation des parties en conflit.

« Dans quel pays les syndicalistes négocient avec les conseillers et non le ministre de tutelle » a-t-il martelé. Avant de conclure en disant que « si l’État veut le droit on va avec le droit et s’il veut la pagaille on va avec la pagaille ».

Seydou Karamoko KONÉ

 

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