Grogne sur le front social avec le risque d’une nouvelle grève de l’UNTM : Les carences de la ministre des Finances décriées par les autres membres du gouvernement

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Lors de la reprise des travaux de la Commission de conciliation dans les négociations gouvernement-UNTM, le vendredi 12 septembre 2014, les représentants de l’équipe gouvernementale, dont les ministres Bocar Moussa Diarra et Me Mountaga Tall ont fait preuve d’un manque d’initiative qui a déçu les représentants de la centrale syndicale. Face aux doléances réitérées par Maouloud Ben Kattra et ses amis, les ministres comme tétanisés se sont contentés de balbutier que le gouvernement n’est pas en mesure de satisfaire ces sollicitations en craignant l’inflexibilité de l’argentière du pays, Mme Fily Bouaré Sissoko, trop occupée par les membres de la mission du FMI.

 

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Bouare Fily Sissoko ministre de l’économie et des finances

Au moment où l’UNTM s’attendait à des contre-propositions de la part du gouvernement, la centrale syndicale a été frustrée de voir le gouvernement se contenter de rabattre les oreilles des syndicalistes par les incidences financières que la satisfaction de leurs revendications aurait sur le budget. A titre d’exemple, comme de véritables robots instrumentalisés par la dame de fer, ministre de l’Economie et des finances, les envoyés du gouvernement diront que le point relatif à la diminution de l’ITS aura une incidence de 43 milliards F CFA à amputer dans le budget (recettes). Idem pour le point lié au SMIG et à la revalorisation des allocations des travailleurs. Et les membres du gouvernement de s’empresser de chiffrer l’incidence totale des revendications de la centrale à près de 162 milliards F CFA pour conclure de façon catégorique à leur irrecevabilité.

 

Or, selon certains ministres non impliqués dans ces discussions, le gouvernement, à travers son argentier, a la possibilité de proposer des solutions médianes avec un engagement à les mettre en application à compter du 1er janvier 2016. Tel peut être le cas des allocations familiales, de l’ITS et du SMIG. Ce qui aura largement pour effet de désamorcer la crise sur le front social. Cette obstination de la ministre de l’Economie et des finances, à ne pas lâcher du lest et à imposer son diktat aux négociateurs du gouvernement frustre plusieurs membres du gouvernement.

 

 

Certaines sources proches du gouvernement déplorent ” l’arrogance de la ministre de l’Economie et des finances ” qui, de façon unilatérale, décide des positions à afficher face aux syndicats. Ce qui fait, rapportent d’autres ministres, qu’elle ne s’entend pas avec le chef du gouvernement, encore moins avec d’autres ministres. Toute chose qui fait qu’aujourd’hui, la solidarité gouvernementale a pris un grand coup ; ce qui ne va pas dans l’intérêt du président IBK. Lors de sa récente sortie sur l’ORTM à l’occasion de son premier anniversaire à Koulouba, le chef de l’Etat a manifesté une parfaite disponibilité par rapport au cahier de doléance des partenaires sociaux du gouvernement. C’est pourquoi certains observateurs n’hésitent plus à plaider pour un remaniement de l’équipe gouvernementale afin de remédier à cette intransigeance du ministre Bouaré Fily Sissoko.

 

 

Il faut ajouter que l’attitude affichée par les mandataires du gouvernement avait offusqué le médiateur, le doyen Malamine Diarra qui, après avoir laissé les syndicalistes sortir de la salle, a tancé les ministres pour leur manque d’initiative, leur mutisme face aux doléances de la centrale syndicale. Et pour toute réponse, Me Mountaga Tall a indiqué que la contre-proposition qu’il pouvait faire aux représentants de l’UNTM (au nom du gouvernement) allaient être qualifiée d’insultante par les syndicats. Comme pour dire que l’argentière du gouvernement ne permet pas à ses négociateurs de montrer une oreille attentive aux doléances de l’écrasante majorité des travailleurs maliens.

 

Rappelons que le lundi 8 septembre 2014, le gouvernement avait pris toutes les dispositions, à travers le ministère du Travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, pour reprendre les négociations avec l’UNTM. Arrivés dans la salle avec des propositions concrètes sur les 5 points de blocage, les négociateurs de l’UNTM, ont été surpris de voir que du côté du gouvernement, aucune disposition concrète n’avait été prise pour aller dans les discussions de fond pour des contre-propositions. Il faut dire déjà, que ce jour-là, des divergences énormes sont apparues quant à la méthodologie à adopter. Au moment, où l’UNTM s’attendait à des négociations directes et concrètes, les émissaires du gouvernement ont clairement indiqué qu’ils n’étaient pas là pour des négociations, mais plutôt pour recueillir les propositions de l’UNTM. Malgré qu’ils fussent outrés par cette approche, les représentants de l’UNTM ont quand même mis à leur disposition les propositions de la centrale syndicale historique du Mali.

 

Bruno D SEGBEDJI

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11 COMMENTAIRES

  1. “Certaines sources proches du gouvernement déplorent » l’arrogance de la ministre de l’Economie et des finances » qui, de façon unilatérale, décide des positions à afficher face aux syndicats. elle ne s’entend pas avec le chef du gouvernement, encore moins avec d’autres ministres” Nous savons cela grâce au patriote OUMAR TATAM LY qui avait étalé ses carences au grande dame de tous sauf du Mande MASSA qui n’a pas intérêt de se débarrasser du bras droit de Madame la vrai présidente du MALI. Hé oui,elle gouverne sans être élu avec 77% de nos suffrage; c’est ça l’Homme qu’il faut à la place qu’il faut. Notre élu étant mécontent de son salaire mensuel inférieure à celui d’Alassane ouattara (7000 euro) à abdiquer en faveur de Madame la vrai présidente du MALI.N’est pas Homme de poigne qui le veut ahhhh MANDE MASSA. Sort de ta mégalomanie pour l’honneur du Mali et le bonheur de ces 77% de suffrage acquis lors des élections si vraiment tu aimes notre MALIBA

  2. L’UNTM doit taper sur la table. Le gouvernement là semble ne comprendre que la loi du talion.

  3. cette greve c pour la cause noble et juste des travailleurs imaginez a qquel point les travailleurs maliens souffrent sont dans des condition tres minable et qui est l’une des causes principales de la corruption on parle d’etre honnete alors ceux qui nous dirigent se retrouve avec des primes mensuelles d’un mois qui equivalent aux salaires annuells de beaucoup de fontionnaire et des credits de fonctionnements qui sont detournes aux credits personnels je me demande quand est ce que on pourra se developper avec cette base et la mentalite bidon du gouvernement VIVE UNTM VIVE KATILE VIVE LE MALI
    NE VOUS DECOURAGER JAMAIS ON VOUS SUIS POUR TOUJOURS ET JE SAIS QUE VOUS EN ETES CAPABLE DE RELEVER CE DFIS

  4. On ne comprend pas effectivement ce “fASOS” Une réponse technique claire doit être donnée à nos représentants (travailleurs) car il s’agit de ce qu’on gagne effectivement et à envisager pour nos retraites dans quelque temps qu’on soit fonctionnaire ou pas de l’état. Alors aucun politicien ne nous divertira à moins d’apporter des réponses (reformes) courageuses et utiles et permettant le bien être social de tous les MALIENS!

  5. Pauvre pays;pauvre travailleurs maliens et pauvre état ,tout est pauvre comment voulez où allez de l’avant ? . Tous vos revendications sont juste mais comprenez que le Mali ne dispose pas d’une telle richesse ; alors ne pensez vous pas que votre grève est inopportune ?
    Nous sommes dans une crise et la plus importante de toute vos requêtes, le nord mali, l’intégralité du territoire pour que la paix et les partenaires puissent revenir .De ce fait ne pouvons nous pas entendre que tous soient clame ;il y va du bonheur de la nation malienne!!!!!!!!!!!!!
    Faisons des actes réfléchis ;ensemble pour un Mali Fort un et indivisible!!
    Vive la nation malienne ,que Dieu nous bénisse.

  6. la masse salariale de la fonction publique et le service de la dette engloutissent presque l’intégralité du budget. Quel avenir pour les générations de la relève.
    Mais chose bizzare, les salaires restent très bas et le coup de la vie très cher: coût très élevé de l’electricité, la construction de maison n’est pas à la portée du cadre A de la fonction publique.
    Quels sont les élements pris en compte dans le calcule du salaire des fonctionnaires?

  7. Seule l’UNTM pourra sauver les travailleurs maliens, les autorités du Mali savent exactement quelle est la peine du travailleur maliens, mais ils se remplissent les poches et font comme rien ne se fasse dans pays où il faut ecroquer, voler, tricher, corrompre, mentir pour avoir son envole et mépriser les autres bons cadres du pays.

  8. Comment peut on évaluer l’impact d’une baisse de L ITS si l’on en ignore le montant. les 42 milliards d impact sur le budget ressemblent plutot à la totalité de l ITS payés par tous les travailleurs du MALI. L UNTM n a jamais été pour une suppression totale de l ITS mais pour sa réduction de ce fait 42 milliards c est fantaisiste comme chiffre puisque nul n a demandé la suppression de l ITS. Si la totalité fait 42 milliards une baisse de 10% ferait 4 milliards, une baisse de 20% 8 milliards ainsi de suite .

  9. Sérieusement dans un pays ou l’irresponsabilité a atteint des sommets, on peut comprendre que de tels articles puissent être faits par des journalistes médiocres. Donc accepter de faire des promesses difficiles à tenir telle est la solution, différer les problèmes sans y faire face c’est cela la responsabilité selon vous? Dommage pour ce pays.

    • Fily Bouaré n’a pas hésité pour autant à claquer 20 milliards pour l’avion de l’infamie et n’a pas trouvé d’inconvénients à donner un marché indigne de 70 milliards à un opérateur privé tout en lui fournissant une garantie honteuse de 100 milliards avec les deniers publics.
      Elle est prompte à mettre la mains dans la caisse publique pour se servir et garder son poste. Mais écouter et chercher une solution à la misère des maliens est le cadet de ses soucis.
      Bande de kletocrates !!!

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