Grogne sociale : la Cstm sur les traces de l’Untm

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On se rappelle encore que c’est au terme de rudes tractations qu’un accord avait été trouvé entre le gouvernement et l’Untm du Secrétaire général Yacouba Katilé. Finalement, un accord complet avait été trouvé sur les 17 points de revendications de cette Centrale. Précisons que c’est après un long processus ponctué de rebondissements dans la salle de réunion du ministère du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions, que l’Untm, le gouvernement et le Patronat ont finalement trouvé cet accord syndical. Et en raison de cet accord, le bureau exécutif de l’Union nationale des travailleurs du Mali avait décidé de lever son mot d’ordre de grève qui était prévu pour les 29, 30 et 31 octobre 2014 et avait invité l’ensemble des travailleurs à se rendre au travail.

Ayant constaté cette réussite de l’Untm, voici que la Cstm d’Hamadoun Amion Guindo a décidé de «faire entendre sa voix et celle de sa Centrale». Du coup, ce sont 38 points de revendications qui ont été déposés sur la table du gouvernement pour, dit-on,  sortir les travailleurs de la frustration. Dans son cahier de doléances, la Cstm demande, entre autres, l’application sans conditions des arrêts de la Section administrative de la Cour suprême relatifs à la représentativité de la Cstm au Conseil économique, social et culturel ; sa représentation dans les Conseils d’Administration des organismes paritaires et tripartites ; l’intégration de tous les enseignants des collectivités dans la seule fonction publique de l’Etat et l’adoption d’une convention collective des travailleurs de l’enseignement privé laïc.

Concernant l’augmentation des salaires et avantages, la Cstm demande l’augmentation de 50% du SMIG ; l’augmentation de 20% de la valeur indiciaire ; l’augmentation générale des salaires à hauteur de 20% ; le relèvement du niveau des pensions ; la réduction du taux de l’impôt sur l’ITS ; la majoration à hauteur de 30% des frais de missions des fonctionnaires et agents de l’Etat ; l’accompagnement des fonctionnaires partant à la retraite avec au moins trois mois de salaire brut et l’octroi de primes de risques et de production aux travailleurs des secteurs de l’agriculture, santé, environnement et assainissement.

Quant aux revendications pour les travailleurs du secteur privé, la Centrale syndicale exige, entre autres, la réintégration des 27 syndicalistes et 30 militants licenciés pour fait de grève à l’ITA Mali-Sa ; la réintégration des 135 travailleurs licenciés à l’ALS ; le paiement des droits des 305 travailleurs de l’UPS et la réintégration des 13 licenciés du groupe Securicom.

Comme on le voit, ce sont là des revendications auxquelles le gouvernement devra satisfaire. Toute chose qui n’est pas aisée. M. Guindo de la Cstm pourra-t-il réussir à l’instar de son camarade Yacouba Katilé de l’Untm ? L’avenir nous édifiera.

Bruno E. LOMA

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