A part la seule Confédération malienne du travail (CMT), chacune des trois autres centrales syndicales y va de ses doléances. Du côté du Département en charge de la Fonction publique, on affirme pourtant que le Gouvernement n’a aujourd’hui de difficulté qu’avec la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) d’Hamadoun Amion Guindo. Toute chose que des propos tenus du côté de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) ne corroborent pas.
La grogne au sein du front social se fait, depuis quelque temps, de plus en plus perceptible dans notre pays. En effet, du secteur de l’éducation à celui des banques et établissements financiers, en passant par la magistrature, la santé et le secteur des impôts (pour ne citer que ceux-ci), chaque syndicat y va de son arme pour réclamer la satisfaction des revendications qui, pour la plupart, avaient été longtemps mises en berne pour des raisons que l’on sait. Sit-in assemblée générale d’information, sortie médiation, cessation du travail des jours durant, etc. Toujours est-il que le gouvernement fait fréquemment face à la colère des travailleurs qui semblent avoir ainsi tourné la page de la douloureuse crise et se battent désormais pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Au-delà des secteurs suscités, les différentes centrales syndicales, au premier rang desquelles l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), ont eu à engagé et engagent encore des tractations avec le gouvernement, lesquelles ont conduit à la satisfaction d’un certain nombre de points depuis 2014. Même s’il est par ailleurs vrai que beaucoup d’autres revendications des centrales syndicales sont encore sur la table du Gouvernement. Ce dernier, par le biais du ministère du Travail et de la Reforme de l’Etat que nous avons approché, affirme cependant n’avoir de difficulté à ce jour qu’avec la Confédération syndicale des travailleurs du Mali avec laquelle les discussions devraient reprendre le 26 avril 2016 autour d’une dizaine de points de désaccord. Ce, après que le dialogue ait été rompu entre les deux parties en mars dernier. Au nombre de ces points qui les divisent figurent l’intégration de tous les enseignants contractuels dans la fonction publique de l’Etat; l’application sans condition des arrêts de la section administrative de la Cour suprême relatifs à la représentativité de la Cstm au sein du Conseil économique, social et culturel; la représentation de la Cstm dans les conseils d’administration des organismes paritaires et tripartites; l’accompagnement des fonctionnaires partant à la retraite avec au moins trois mois de salaire brut; l’application de l’accord de principe de financement des centrales syndicales comme organisations d’utilité publique au même titre que les partis politiques et les organes de presse. Il est d’ailleurs à rappeler au passage que la Cstm devrait battre le pavé ce matin pour dénoncer la mauvaise gestion du régime.
Mais, si la partie gouvernementale affirme n’avoir maille à aller qu’avec la seule Cstm sur quatre centrales, l’Untm, par la voix de son Secrétaire général adjoint, Maouloud Ben Kattra, accuse toutefois le gouvernement de faire la sourde oreille. La centrale syndicale menace d’ailleurs d’aller en grève si des délais plus raisonnables n’étaient fixés pour l’exécution de certains de ses points de revendication par le gouvernement.
Des efforts s’élevant à plusieurs dizaines de milliards FCFA
A la lumière d’un document fourni par le département en charge de la Fonction publique, le gouvernement estime avoir fait de nombreuses réalisations depuis septembre 2014. Dans le cadre du dialogue social par exemple, les principales activités menées sont relatives à l’adoption du décret fixant les taux de certaines primes et indemnités allouées aux fonctionnaires et agents de l’Etat pour une incidence financière de plus de 10 milliards. L’exécutif a aussi relevé de façon significative le taux de la valeur du point d’incidence, soit 10% au 1er janvier 2015, 3% au 1er janvier 2016 et 7% au 1er janvier 2017. Toute chose qui devrait avoir une incidence financière de plus de 45 milliards 700 millions de nos francs. Mieux, le gouvernement a augmenté le salaire minimal interprofessionnel garanti (Smig) à 35 000 FCFA pour compter du 1er janvier 2015 et 40 000FCFA pour compter du 1er janvier 2016. Ce, pour une incidence financière de l’ordre de 835 millions. S’y ajoute l’adoption du décret n°2015 0362/P-RM du 19 mai 2015 qui a relevé le taux des allocations familiales à 3 500FCFA/ enfant et 4 000 FCFA/ enfant vivant avec un handicap. Soit une incidence financière de plus de 3 milliards.
Le gouvernement rappelle par ailleurs la signature du procès-verbal de conciliation en date du 13 mars 2015 entre le gouvernement, le Patronat et la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm). Ainsi que la signature du procès-verbal de conciliation du 21 août 2015 entre le gouvernement, le Patronat et la Centrale démocratique des travailleurs du Mali Cdtm.
Plusieurs efforts ont été également consentis sur le plan de la transparence du service public. Au nombre de ces efforts, le gouvernement note notamment la finalisation du processus de contrôle physique couplé avec le paiement direct en numéraire des salaires des agents civiles et militaires de l’Etat et des agents des collectivités territoriales émargeant au budget national. Cela a permis une économie budgétaire estimée à près de 31,5 milliards de FCFA.
En dépit de ces réponses que l’exécutif peut se targuer d’avoir apportées à la multitude de doléances, le ciel ne semble cependant pas toujours dégagé et le front social est plus que jamais en ébullition.
Bakary SOGOGODO
How much annual financial resources would it take to adequately fund Mali’s public service plus schools with free breakfast plus lunch for students? Keep it real. Peace piece. Very sincere, Henry Author Price Junior aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan
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