Concernant l’instauration de la loi 2014-015 du 27 mai 2014 portant enrichissement illicite au Mali, les mécontents ne viennent pas seulement des agents administratifs, mais il y a aussi des amis, les complices des syndicalistes. Le SYNTADE affilié à la Centrale Syndicale fait partie des farouches opposants à cette loi. Du coup, les citoyens maliens se posent la question de savoir les raisons fondées d’un tel rejet de la part de ceux-là même qui sont censés améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs du Mali.
La tâche confiée à l’Office central de lutte l’enrichissement illicite de procéder à la lutte contre le détournement des deniers publics par des bandits à col blanc fait couler beaucoup d’encre et de salive à Bamako.
Pourtant, s’il y a un acte posé par le Régime actuel et salué à l’unanimité par la Communauté internationale, c’est bel et bien la création de cette loi axée sur la lutte contre l’enrichissement illicite au Mali.
Après que les Députés aient donné leur quitus à cette loi, le Président de la République l’a promulgué.
C’est ainsi que l’Office Central de lutte contre l’enrichissement Illicite a eu la lourde charge de conduire ce projet sous le leadership de l’émérite Magistrat Moumouni Guindo.
La décision de création de l’Office central de l’enrichissement illicite a été saluée par la majorité des Maliens qui voyaient en cette mesure un moyen de lutter contre la corruption et la délinquance financière érigées en système dans notre pays. Car, ces pratiques constituent des plaies de la société et sapent aux efforts de développement du pays.
Au moment où on s’attendait à sa mise en œuvre, voilà que le SYNTADE fait faux bond en demandant son abrogation pure et simple par le Président de la République et la dislocation de l’Office Central de l’Enrichissement Illicite. Des revendications venant d’un syndicat censé d’œuvrer inlassablement à la protection des biens de la nation et à l’amélioration des conditions de vie et de travail des cadres honnêtes et intègres du pays.
En décrétant une grève contre cette loi, le Secrétaire Général de l’UNTM va au-delà de ses prérogatives que sont la défense et la protection des intérêts légitimes des travailleurs et l’amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires maliens. Ce refus ne donne-t-il pas la prime à l’impunité dans la mesure où les grévistes font de l’abrogation de cette loi leur cheval de bataille ?
Face à cette attitude, les citoyens ne cessent d’exprimer leur étonnement de voir des syndicats demander l’abrogation d’une loi visant à protéger les finances publiques d’éventuel détournement. Pour ces gens, les Hommes de Yacouba Katilé devaient soutenir un tel acte venant du pouvoir. La loi portant l’enrichissement illicite est un véritable garde-fou contre les pilleurs des biens de l’Etat. Cet esprit du régime est malheureusement compris à l’envers par ceux-là qui doivent soutenir l’initiative. Pour les partisans à la loi sur l’enrichissement illicite, le régime d’IBK a posé un acte historique que les régimes précédents ne sont pas parvenus à faire.
«L’abrogation de cette loi ouvre la voie à l’impunité», affirment-on du côté des cadres innocents. Donc, au SYNTADE de mesurer les conséquences de son refus de la loi portant l’enrichissement illicite au Mali.
Ambaba de Dissongo