Les autorités espéraient un lamentable échec de la grève générale de 48 heures (jeudi et vendredi) organisée par l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm). Mais, c’était sans compter avec la détermination des 13 syndicats affiliés à la Centrale, qui vient de prouver qu’elle demeure la principale force syndicale du Mali. A l’issue de la grève, à la Bourse du travail, l’on annonce un taux de réussite de 90%. Au même moment, la panique a gagné les allés du pouvoir. Un pouvoir qui n’a jamais été en phase avec les préoccupations des Maliens.
Le jeudi et vendredi derniers, le service était réduit au strict minimum dans la quasi-totalité des structures d’Etat. Des départements ministériels aux hôpitaux, en passant par la douane, les impôts et le trésor ; tous ont suivi à la lettre le mot d’ordre de grève. La preuve : seulement une quarantaine de personnes a été recensée dans les 21 ministères visités par nos équipes, affirme le secrétaire général adjoint de l’Untm, Maouloud Ben Kattra. Le secteur privé n’est pas resté en marge.
Les entreprises, telles que Orange Mali, Malitel et les banques de la place n’ont pas ouvert les portes. Aussi bien qu’à Bamako, le mouvement a été également suivi dans les régions, où les sections de l’Untm ont su mobilisé leur base. « Nous sommes satisfaits à 90%…la grève a été observée partout à l’intérieur du pays. Toutes les informations qui nous sont parvenues, à travers nos correspondants (les secrétaires généraux), confirment que le mot d’ordre a été suivi» affirme le secrétaire général, Yacouba Katilé. Mieux, « de nombreux travailleurs, qui ne sont mêmes pas affiliés à l’untm, nous ont suivi. Ils ont estimé que les motivations de notre mouvement étaient légitimes » ajoute t-il. C’est dire que la centrale a gagné son pari. Et cette sortie syndicale aura permit, sans doute, de jauger la capacité de mobilisation de l’Untm qui, rappelle Yacouba Katilé, est aujourd’hui la principale force syndicale du Mali, malgré les quelques quiproquos intervenus lors du dernier congrès.
Katilé espère que le gouvernement va reconsidérer sa position, en veillant au respect des principes de partenariat et du dialogue social. Cela permettra, dit-il, de gérer les problèmes en amont. « C’est l’impossibilité d’accès aux autorités qui nous a amené au dépôt du préavis et à l’observation de cette grève », a-t-il rappelé.
Cas de l’Edm sa, une incompréhension…
La section syndicale de l’Edm sa (Société d’électricité), estimant qu’une des revendications lui est défavorable, n’a pas accepté de prendre part au mouvement. Il s’agit du point relatif à la baisse des tarifs de l’électricité. En réalité, explique Yacouba Katilé, les « camarades de l’Edm » n’ont pas compris le sens de la lutte. Selon lui, « un acquis reste un acquis pour un syndicaliste… ». Au-delà, s’indigne-t-on au sein de l’Untm, la section a oublié les efforts consentis par la Centrale au moment où cette société se trouvait dans des difficultés.
« C’est l’Untm qui s’est battue pour remettre l’Edm dans ses droits » indique Katilé. Aussi, dans les statuts, il est clairement dit que toute décision prise par le sommet doit être respectée par la base. Ainsi, le refus d’aller en grève est un manquement au respect des textes.
Issa B Dembélé
Merci aux travailleurs et à l’UNTM
Après un an de scandaleuse gabegie financière, d’indécentes promotions familiales sur les ressources de l’État et d’immobilisme paralysant face aux préoccupations quotidiennes des maliens, merci à l’UNTM et aux travailleurs du Mali de sonner la fin de la recréation chez nous.
La crise que nous traversons au Mali n’est pas un rocher de Sisyphe, elle peut bien être jugulée par le peuple malien.
Mais ce qui bloque notre nation, c’est une gouvernance médiocre du régime IBK-Mara qui a tourné le dos aux préoccupations de millions de maliens pour s’adonner à un fantasme égoïste et insatiable de spoliation des biens de notre État.
Avion par ci, motos par la, milliards par ci, milliards par la.
Comme si le bien public tombait du ciel alors qu’il est la résultante de l’effort et du sacrifice de valeureux travailleurs qui ne résignent jamais d’aller au labeur au service de ce pays.
Ceux qui ont pris les armes contre notre nation et qui surenchérissent par dessus bord les capitales étrangères pour tenter de saucissonner notre territoire, profitent de cette irresponsabilité manifeste de gouvernance pour nous maintenir dans la tourmente.
Ouaga par ci, Alger par la!
Parce que la mauvaise gouvernance a préféré un vieux Boeing 737 et des motos d’apparat pour un président voyageur inutile à des avions de chasse pour une armée combattante pour une cause noble.
Parce que la garde rapprochée de cette mauvaise gouvernance n’y va pas avec le dos de la cuillère pour traiter notre nation, meurtrie dans son âme d”‘aigri”, d”‘hypocrite”, de “jaloux” et de “méchant” pour le simple fait qu’elle a une aversion totale de leur nullité crasse.
Un tweet par ci et un article nauséabond de presse par la!
Parce que la petite main “primaturienne” de cette mauvaise gouvernance est passée maître dans l’art de mentir, sans vergogne, à notre peuple.
Que personne ne nous fait plus confiance, même pas le FMI, pourtant porte-étendard d’une communauté internationale qui nous a promis, la main sur le cœur, 3,2 charmants milliards d’euros, il y a juste un an.
Dans le pénombre de ce brouhaha de “Je mens donc je suis” du régime IBK, ceux qui se lèvent tôt le matin et rentrent tard le soir, souvent sous la pluie diluvienne ou sous les tempêtes de sable mais toujours au service de cette nation, sont encore réduits à compter les sous pour nourrir ou soigner leurs familles si jamais ils y parviennent.
Au même moment nos adeptes du luxe clinquant et insolent dansent le “Youri Yari” dans les palais et palaces à travers le monde entier, aux frais de ces mêmes travailleurs et contribuables maliens.
Et pour quel résultat mes chers compatriotes?
Les voyous armés du Mnla dansent la samba à quelques encablures de Gao et Tombouctou, après avoir bouffé Kidal à gorge déployée en une journée du 21 mai 2014.
La gouvernance responsable est une gouvernance de vérité et une gouvernance de résultat.
Du moment où IBK et son gouvernement échouent à sécuriser nos villes et à soulager les souffrances de nos compatriotes, ils n’ont aucun droit à dilapider nos sous, sous aucun prétexte.
Eh oui monsieur le ministre du travail, quand il y a crise, il doit y avoir crise pour tout le monde et non pas seulement pour les pauvres mais braves travailleurs du Mali.
Merci encore à l’UNTM et grand merci aux braves travailleurs du Mali de sonner la fin de cette ignoble recréation gouvernementale.
J’espère très sincèrement que votre cri de cœur et de détresse (au prix malheureusement d’un effet collatéral énorme pour la nation) ne tombera pas dans une sourde oreille et que le Mali se guérira de sa gouvernance chaotique et d’échec (qui abat une chape de plomb sur l’avenir de 15 millions de maliens) avant qu’il ne soit trop tard.
Wa salam!
Le traumatisme
Si un peuple sent, dans sa chair, les conséquences néfastes de la mal gouvernance en Afrique c’est certainement le peuple malien.
Éprouvé par deux longues années de crises sécuritaires et institutionnelles qui ont mis en lumière les tares de son mode de gouvernance des 48 dernières années, le peuple malien n’est pas encore sorti de l’ornière, loin s’en faut.
Le retour à l’ordre constitutionnel normal qui marqua en fin août 2013, le grand retour du pays dans le chemin de l’apprentissage de la démocratie pluraliste, a suscité de large espoir dans le pays comme à l’étranger.
Mais le régime IBK qui nait de cet espoir s’est avéré être plus médiocre que ses prédécesseurs dans la recherche des solutions aux problèmes du pays.
Pire, il s’est adonné à des pratiques dignes de Bokassa ou de Mobutu au sommet d’un l’État malade et a laissé dans l’agonie un pays qui manque de tout.
Si tu sais que tu es faible tu te protèges et tu agit en circonstance.
Mais si tu ne sais pas que tu es faible, tu t’exposes et tu t’affaiblis davantage.
C’est le désormais triste sort de notre pays, malheureusement!
Le gaspillage à ciel ouvert de l’argent public depuis un an, a tarit les caisses de l’État, sapé la confiance des partenaires (financiers et sociaux) et fragilisé davantage nos institutions (l’armée en occurrence qui n’a reçu aucun moyen aérien alors que tout le monde sait qu’elle en avait besoin au nord).
C’est un État affaibli au maximum qu’Oumar Tatam Ly a laissé car obligé de ne plus cautionner des pratiques indignes au sommet de l’État malien.
C’est cet État affaibli que Mara a repris, mais au lieu d’être sincère avec les maliens, il a cru bon de leur mentir et de leur faire croire qu’il est fort et puissant et qu’il peut en faire qu’à sa tête.
1. “De véritables bandits ont endetté ce pays”;
2. “Avec les armes qu’on a, nous pouvons faire de Kidal, ce que nous voulons”.
3. “N’tè, ntita yôrôssi”
Voilà trois de ses sorties malencontreuses et malavisées qui ont enflammé le pays en mai 2014, sur fond de mensonges d’État, de suffisance de dirigeants imbus de leurs personnes.
“Tiôo Bélé Bélé”!
Et quand l’échec survint plus que prévu pour nos champions de “Talk and Talk”, c’est à l’armée qu’ils jettent l’opprobre pour s’en laver les mains et les pieds d’une bérézina dont ils sont les seuls à enfanter en république du Mali.
“Onron ya guèlèyara Mandé”!
Alors la communication approximative d’une présidence voyageur et dormeuse s’en mêle les pinceaux, j’allais dire les tweets, jusqu’à qualifier nos compatriotes “d’aigris”!
“Eh Alla den”!
“Ki i ka wôri ta, ko o do pan kourou kôrôla, katila kafô ki ye Aigri yé”
“Ne dabali bè ban na”
Et voilà que le pays est complément désarmé face aux voyous armés qui dansent le “Youri Yari” partout au nord de notre pays.
“Da wili là, Son Kalan mayé”!
Que faire?
Les adeptes du luxe clinquant et insolent au sommet de notre État, ne savent plus.
“Mandé tiqui Lou ko, Môgôtè sé, Alla ye Sé”!
Donc ils ont entamé des concertations avec la classe politique (jusque la méprisée par le régime IBK) et la société civile (jusqu’à la ignorée également par le même régime dans tous les dossiers brûlants du pays).
“Kabako djidani”!
Et ils se sont lancés, à corps perdu et pieds et mains liés, dans une hypothétique négociation inter maliens à Alger.
“Eh Alla den”!
De quoi s’agit-il?
Il ne s’agit ni plus ni moins qu’une capitulation face à ceux-la mêmes qui ont pris les armes pour attaquer notre pays gratuitement, dans son septentrion, sachant très bien que nos dirigeants ont négligé notre armée.
“Kèlè sera so kôfè Ka dan”!
Qu’est-ce qu’ils veulent alors?
Ils veulent une indépendance des trois régions nord de notre pays c’est à dire Tombouctou, Gao et Kidal, qu’ils enveloppent sous le vocable AUTONOMIE pour faire diversion et ne pas éveiller les soupçons de la communauté internationale qui pour l’instant est attachée inconditionnellement à l’intégrité territoriale du Mali.
“Eh Massa Alla”!
Que fait le gouvernement IBK?
Il s’appuie sur une décentralisation poussée des régions du nord qui n’est autre chose que l’autonomie de gestion dans un État un et indivisible et espère ainsi faire plier les groupes armés indépendantistes à renoncer à leur projet sécessionniste du nord de notre pays.
“Patissakana”!
Quels sont les moyens du régime IBK?
Ce n’est pas grand chose.
Ces moyens humains sont limités et à force de gaspiller nos sous et de s’embrouiller avec tous ses partenaires, il est réduit à augmenter les taxes douanières et à endetter le pays sur les marchés financiers plus chèrement que d’habitude.
“I kana ni fô nyé ko”
“Alla kana an malo”
Cela va t-il suffire?
Non malheureusement, il nous faut revigorer et très vite notre diplomatie, pour tuer dans l’œuf toute chance de velléités sécessionnistes et de mettre sur place des forces de combat alternatives à l’armée malienne au nord si jamais on ne peut pas l’équiper et l’entraîner convenablement à très très court terme.
“Koutoubouyé”!
Et le régime IBK est-il conscient de cela?
Malheureusement non, il est aussi perdu dans sa mauvaise gouvernance que le citoyen lamba au Mali entre résignations et courbure d’échine face aux voyous armés du nord.
C’est le traumatisme total dans le pays, le Black-out!
Ils ne savent plus où ils en sont car ils n’ont ni vision, ni méthode et leurs moyens sont extrêmement limités et leurs capacités de les employer à bon escient sont infiniment petites.
“Nma gnogon ko yé”!
Et qu’est-ce qui peut leurs aider?
Il leur faut des personnes ressources de large envergure dans le pays comme hors du pays pour activer tous les canaux diplomatiques possibles dans le but de discréditer et de décapiter (à l’extrême) par tous les moyens toutes les capacités de nuisances des groupes armés qui écument le nord de notre pays.
Le plus tôt est le mieux!
Wa salam!
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