La légitimité des revendications de la centrale syndicale ne peut nullement être mise en cause. Cependant, malgré tout ce qui se dit et se concocte, une grève de deux jours en ces temps-ci ne fait qu’enfoncer davantage l’Etat presqu’en agonie. Alors, l’UNTM se devait de rester dans le cadre d’un dialogue social en brandissant son épée.
L’heure est grave et le président le reconnait. D’où son appel à l’adresse de tous les Maliens à se serrer les coudes pour sortir la tête du pays d’une eau boueuse.
En effet, après cinq (5) jours de négociations, les violons n’ont pas pu s’accorder. Finalement, l’UNTM est en grève depuis jeudi 21 août 2014 pour deux jours. C’est ainsi qu’à la suite des négociations, le gouvernement a fait un communiqué dont la teneur suit :
“Suite au préavis de grève en date du 31 juillet 2014 déposé par le Bureau Exécutif de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), le ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, par Arrêté n°2014-2183/MTFPRI-SG du 13 août 2014, a mis en place une commission de conciliation qui a siégé les 15, 17, 18 et 19 août 2014 dans la salle de conférence du département.
Le préavis de grève comportant 17 points de revendication intervient à un moment où le pays sort d’une crise profonde et multiforme qui a menacé les fondements mêmes de son existence. Le Gouvernement étant occupé à mettre en œuvre les 16 points d’accord du procès-verbal de conciliation du 02 octobre 2011 se trouve en face d’un nouveau préavis de grève. La mise en œuvre du procès-verbal de 2011 s’est traduite par une incidence financière de près de 17 milliards de F CFA prise en charge par le budget national, exercice 2014. Parallèlement, les revendications non encore totalement éteintes dont la satisfaction s’inscrit dans un processus ont été prises en charge dan
s le Programme de Travail Gouvernemental qui prend fin le 31 décembre 2014.
Après quatre jours de négociation, autour des 17 points, les parties sont parvenues à 12 points d’accord.
Les 5 points de désaccord ont fait l’objet de trois propositions intéressantes de la part du Gouvernement :
1- le relèvement du SMIG d’environ 10% ;
2- le relèvement de l’allocation familiale au bénéfice des conventionnaires d’environ 10%;
3- une proposition d’étude du système fiscal en vue d’une réduction de l’ITS.
En dépit de cet effort, l’UNTM a maintenu son mot d’ordre de grève.
Le Gouvernement reste ouvert au dialogue.
Le Gouvernement rassure les citoyens qu’aucun effort ne sera ménagé pour la satisfaction de la demande sociale.
Le Gouvernement rappelle l’obligation d’observer le service minimum conformément aux dispositions du Décret n° 90-562/P-RM du 22 décembre 1990.
Bamako, le 19 août 2014”.
Aussi, il est important de rappeler les 17 points de revendication :
1.- mise en œuvre effective du protocole d’accord du 02 octobre 2011 en vue de son extinction définitive ;
2.- relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice ;
3.- diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS) ;
4.- relèvement du salaire minimal interprofessionnel garanti (SMIG) ;
5. – augmentation du taux des allocations familiales ;
6. – modernisation et sécurisation de l’administration générale (moyens logistiques, techniques, humains et financiers) sur l’ensemble du territoire national, surtout dans les régions ;
7.- relecture de la convention des chauffeurs routiers ;
8.- révision à la hausse du salaire au niveau des EPIC et EPA;
9.- baisse des loyers des maisons à usage d’habitation ;
10.- baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en juillet 2007 ;
11.- maintien et renforcement de l’Usine Malienne de Produits Pharmaceutiques (UMPP) ;
12.- maîtrise des prix des produits de première nécessité ;
13.- restitution et protection des parcelles d’expérimentation de l’IER ;
14. – régulation du fonctionnement des bureaux de placement en les mettant en conformité avec les textes en vigueur au Mali ;
15.- relecture de tous les contrats miniers ;
16.- ratification des conventions 102, 122, 88, 142, 181 et 155 :
– C 102 : sur les services sociaux ;
– C 122 : sur la politique de l’emploi ;
– C 88 : sur le service de l’emploi ;
– C 142 : sur la mise en valeur des ressources humaines ;
– C 181 : sur les Agences d’Emplois Privées ;
– C 155 : sur la Sécurité et la santé des Travailleurs ;
17. – participation des travailleurs aux conseils d’administration des entreprises privées et parapubliques.
En conséquence, malgré les pourparlers, l’UNTM est allée en grève contre la volonté des plus hautes autorités. C’est vrai que le Mali est en retard par rapport à plusieurs pays du monde mais l’état actuel du pays doit permettre à chacun de revoir sa copie. Au moment où toutes les couches sociales et socioprofessionnelles ont accepté de faire des concessions, l’UNTM se devait de suspendre son épée. Mais nullement partir à une grève aux conséquences dramatiques pour la patrie. Alors, cette grève est vraiment indésirable et inopportune en ces temps qui courent. Le bureau, à notre entendement, se devait de tout mettre en exergue pour convaincre ses militants à la retenue. Et au bout du compte brandir une autre menace afin de pousser le gouvernement à plus de sérénité et à tout mettre en œuvre pour l’atteinte des 5 points qui restent. Car à l’impossible nul n’est tenu.
Aussi, c’est le lieu de déplorer cette attitude de la célèbre et historique centrale, attitude digne de l’Association des Elèves et Etudiants. Tout laisse à croire que le nouveau Secrétaire Général cherche à se faire valoir auprès de ses camarades syndicalistes, mais il a raté sa rentrée syndicale car au lieu d’engranger les effets des 12 points d’accord, il a finalement tout perdu par sa position de tête brûlée qui croit que tout est à gagner ici et maintenant dans des négociations. Le grand apprenti de Secrétaire général en a eu pour son compte, l’Etat lui a retiré le bénéfice des 12 points d’accord, et les travailleurs attendront d’autres occasions pour un nouveau départ. Le gouvernement qui ne veut pas courir le risque de prendre des décisions au-dessus de ses capacités a finalement gagné en argent, en temps et en crédit pour avoir donné tout le meilleur de lui-même, pour avoir fait preuve d’engagement
responsable et d’efforts considérables. Nul ne prendra le Mali en otage, devrait-on apprendre du côté de l’UNTM largement discréditée à travers cette grève enfantine. Le gouvernement doit sévir.
Boubacar DABO
Grève de l’Untm
Les Maliens s’expriment
Au soir du 1er jour de la grève de l’UNTM, nos reporters sont descendus dans la rue. Ils ont recueilli de nombreuses impressions instructives que nous vous proposons ci-dessous.
Djakaridja Sogoré : pompiste
Je pense que cette grève est une bonne chose parce que quand on constate que l’eau, le courant sont élevés c’est normal aussi d’augmenter les salaires. La vie est devenue très chère depuis qu’IBK est venu au pouvoir. Je ne sais pas pourquoi. Est-ce qu’il ne travaille pas ou bien il est train de prendre tout notre argent pour son seul plaisir, seul Dieu le sait avec lui-même et son gouvernement. Cependant, je constate que dans beaucoup de familles à Bamako les gens ne mangent plus à leur faim. Ce qui est dramatique.
Bah Traoré : étudiant à la faculté d’Histoire et Géographie (FHG)
Je pense que la grève est nécessaire parce qu’elle permet aux travailleurs de vivre dans des conditions plus meilleures qu’auparavant, si toutefois le gouvernement a pu satisfaire aux 17 points de revendications. Donc, je salue cette belle initiative de l’UNTM. Pourvu qu’elle ne soit pas politique car le Secrétaire général de l’UNTM, nous dit-on, serait du Rpm d’IBK. Déjà, il se dit dans les rumeurs que ce sont les cadres du Rpm qui l’ont poussé pour faciliter le départ de Moussa Mara et du ministre Bocar Moussa Diarra. Sinon, cette action est vraiment à saluer.
Ichaka Koné : juriste
Je pense que cette grève est une bonne chose même si sur les 17 points 12 sont satisfaits. C’est bien fait d’aller en grève car les 5 restants peuvent être les plus importants ou les plus essentiels. Donc, si le gouvernement entend jouer à la chauve-souris, cela ne doit plus être le cas. Car, ce sont ces mêmes gens (IBK et son clan) qui accusent à tort ou à raison tous les régimes passés. Notamment celui d’ATT de tous les noms d’oiseau. Pourtant, en moins d’un an, ils ont fait plus de mal que les dix (10) ans d’ATT. Ils s’offrent de voitures de luxe très chères, des avions, avec de nombreux marchés de gré à gré. Je pense que l’UNTM ne doit pas baisser les bras, elle doit aller jusqu’au bout pour satisfaire ses doléances.
Lahabib Traoré : comptable
Je pense ce n’est pas la peine de partir en grève car sur les 17 points de revendications 12 ont été satisfaits. Je pense que c’est largement suffisant mais s’ils sont partis aussi peut être les 5 restants sont les plus importants. Que Dieu sauve le Mali sinon ce régime est très mal parti pour nous sauver.
Quant aux femmes rencontrées, elles indiquent n’être au courant de rien. Elles sont surtout des ménagères ou des travailleuses du secteur privé.
G. KANTE – Stagiaire
GREVE DE L’UNTM
Les opinions divergent
Dans un micro trottoir réalisé à travers la ville de Bamako, les Maliens, fonctionnaires et simples citoyens apprécient la grève décrétée hier par la centrale syndicale, UNTM. Il y a des divergences d’appréciations. Pour certains, la grève est très juste à propos. Pour d’autres, ce moment serait non réfléchi pour un arrêt de travail sachant ce que traverse le pays à nos jours.
Sékou CAMARA : Tailleur à Sébénicoro
Je pense qu’il faut comprendre cette grève sous l’angle de l’éveil de conscience et ne serait que salutaire. Les régimes précédents n’ont fait que déplacer les problèmes sans les soumettre à une résolution. Cette grève, à mon avis, de l’UNTM concerne toutes les couches sociales dans la mesure où elle défend l’intérêt commun de tous Maliens.
Amadou DIAKITE : Enseignant au quartier Badialan 1
Malgré la crise sans précédent que connaît aujourd’hui notre illustre patrie, les travailleurs ont le plein droit des prestations qu’ils doivent bénéficier. Pour moi, cette initiative ne s’inscrit dans aucun cadre de déstabilisation du gouvernement mais plutôt l’alerter sur la condition des travailleurs. Comme le dit l’autre, il faut profiter de la faiblesse de son adversaire pour le combattre. Ce moment doit être saisi pour aller jusqu’au bout des luttes afin d’avoir une amélioration des conditions de vie. En tout état de cause, je prie pour la paix et la réconciliation nationale au Mali.
Issa COULIBALY, Amadou KEÏTA et Fatoumata DIAWARA : commerçants au marché de Kodalabougou
Pour nous, cette grève n’a pas de sens. Puisque le moment n’est pas du tout propice pour provoquer un arrêt de travail. Nous pensons que cette grève serait de menacer la bonne santé de notre économie qui est déjà mise en doute. Pour nous, ce sont les opposants qui sont en train de manipuler cette instance syndicale l’atteinte de ses objectifs. Nous pensons que l’opposition ne peut être qualifiée qu’une machine afin de déstabiliser le régime sur place. Nous pensons que les responsables syndicalistes doivent mettre de l’eau dans leur vin. Nous ne pouvons que prier pour la paix du grand Mali qui est patrimoine commun.
Sayon SANGARE – Stagiaire
Merci aux travailleurs et à l’UNTM
Après un an de scandaleuse gabegie financière, d’indécentes promotions familiales sur les ressources de l’État et d’immobilisme paralysant face aux préoccupations quotidiennes des maliens, merci à l’UNTM et aux travailleurs du Mali de sonner la fin de la recréation chez nous.
La crise que nous traversons au Mali n’est pas un rocher de Sisyphe, elle peut bien être jugulée par le peuple malien.
Mais ce qui bloque notre nation, c’est une gouvernance médiocre du régime IBK-Mara qui a tourné le dos aux préoccupations de millions de maliens pour s’adonner à un fantasme égoïste et insatiable de spoliation des biens de notre État.
Avion par ci, motos par la, milliards par ci, milliards par la.
Comme si le bien public tombait du ciel alors qu’il est la résultante de l’effort et du sacrifice de valeureux travailleurs qui ne résignent jamais d’aller au labeur au service de ce pays.
Ceux qui ont pris les armes contre notre nation et qui surenchérissent par dessus bord les capitales étrangères pour tenter de saucissonner notre territoire, profitent de cette irresponsabilité manifeste de gouvernance pour nous maintenir dans la tourmente.
Ouaga par ci, Alger par la!
Parce que la mauvaise gouvernance a préféré un vieux Boeing 737 et des motos d’apparat pour un président voyageur inutile à des avions de chasse pour une armée combattante pour une cause noble.
Parce que la garde rapprochée de cette mauvaise gouvernance n’y va pas avec le dos de la cuillère pour traiter notre nation, meurtrie dans son âme d”‘aigri”, d”‘hypocrite”, de “jaloux” et de “méchant” pour le simple fait qu’elle a une aversion totale de leur nullité crasse.
Un tweet par ci et un article nauséabond de presse par la!
Parce que la petite main “primaturienne” de cette mauvaise gouvernance est passée maître dans l’art de mentir, sans vergogne, à notre peuple.
Que personne ne nous fait plus confiance, même pas le FMI, pourtant porte-étendard d’une communauté internationale qui nous a promis, la main sur le cœur, 3,2 charmants milliards d’euros, il y a juste un an.
Dans le pénombre de ce brouhaha de “Je mens donc je suis” du régime IBK, ceux qui se lèvent tôt le matin et rentrent tard le soir, souvent sous la pluie diluvienne ou sous les tempêtes de sable mais toujours au service de cette nation, sont encore réduits à compter les sous pour nourrir ou soigner leurs familles si jamais ils y parviennent.
Au même moment nos adeptes du luxe clinquant et insolent dansent le “Youri Yari” dans les palais et palaces à travers le monde entier, aux frais de ces mêmes travailleurs et contribuables maliens.
Et pour quel résultat mes chers compatriotes?
Les voyous armés du Mnla dansent la samba à quelques encablures de Gao et Tombouctou, après avoir bouffé Kidal à gorge déployée en une journée du 21 mai 2014.
La gouvernance responsable est une gouvernance de vérité et une gouvernance de résultat.
Du moment où IBK et son gouvernement échouent à sécuriser nos villes et à soulager les souffrances de nos compatriotes, ils n’ont aucun droit à dilapider nos sous, sous aucun prétexte.
Eh oui monsieur le ministre du travail, quand il y a crise, il doit y avoir crise pour tout le monde et non pas seulement pour les pauvres mais braves travailleurs du Mali.
Merci encore à l’UNTM et grand merci aux braves travailleurs du Mali de sonner la fin de cette ignoble recréation gouvernementale.
J’espère très sincèrement que votre cri de cœur et de détresse (au prix malheureusement d’un effet collatéral énorme pour la nation) ne tombera pas dans une sourde oreille et que le Mali se guérira de sa gouvernance chaotique et d’échec (qui abat une chape de plomb sur l’avenir de 15 millions de maliens) avant qu’il ne soit trop tard.
Wa salam!
Le traumatisme
Si un peuple sent, dans sa chair, les conséquences néfastes de la mal gouvernance en Afrique c’est certainement le peuple malien.
Éprouvé par deux longues années de crises sécuritaires et institutionnelles qui ont mis en lumière les tares de son mode de gouvernance des 48 dernières années, le peuple malien n’est pas encore sorti de l’ornière, loin s’en faut.
Le retour à l’ordre constitutionnel normal qui marqua en fin août 2013, le grand retour du pays dans le chemin de l’apprentissage de la démocratie pluraliste, a suscité de large espoir dans le pays comme à l’étranger.
Mais le régime IBK qui nait de cet espoir s’est avéré être plus médiocre que ses prédécesseurs dans la recherche des solutions aux problèmes du pays.
Pire, il s’est adonné à des pratiques dignes de Bokassa ou de Mobutu au sommet d’un l’État malade et a laissé dans l’agonie un pays qui manque de tout.
Si tu sais que tu es faible tu te protèges et tu agit en circonstance.
Mais si tu ne sais pas que tu es faible, tu t’exposes et tu t’affaiblis davantage.
C’est le désormais triste sort de notre pays, malheureusement!
Le gaspillage à ciel ouvert de l’argent public depuis un an, a tarit les caisses de l’État, sapé la confiance des partenaires (financiers et sociaux) et fragilisé davantage nos institutions (l’armée en occurrence qui n’a reçu aucun moyen aérien alors que tout le monde sait qu’elle en avait besoin au nord).
C’est un État affaibli au maximum qu’Oumar Tatam Ly a laissé car obligé de ne plus cautionner des pratiques indignes au sommet de l’État malien.
C’est cet État affaibli que Mara a repris, mais au lieu d’être sincère avec les maliens, il a cru bon de leur mentir et de leur faire croire qu’il est fort et puissant et qu’il peut en faire qu’à sa tête.
1. “De véritables bandits ont endetté ce pays”;
2. “Avec les armes qu’on a, nous pouvons faire de Kidal, ce que nous voulons”.
3. “N’tè, ntita yôrôssi”
Voilà trois de ses sorties malencontreuses et malavisées qui ont enflammé le pays en mai 2014, sur fond de mensonges d’État, de suffisance de dirigeants imbus de leurs personnes.
“Tiôo Bélé Bélé”!
Et quand l’échec survint plus que prévu pour nos champions de “Talk and Talk”, c’est à l’armée qu’ils jettent l’opprobre pour s’en laver les mains et les pieds d’une bérézina dont ils sont les seuls à enfanter en république du Mali.
“Onron ya guèlèyara Mandé”!
Alors la communication approximative d’une présidence voyageur et dormeuse s’en mêle les pinceaux, j’allais dire les tweets, jusqu’à qualifier nos compatriotes “d’aigris”!
“Eh Alla den”!
“Ki i ka wôri ta, ko o do pan kourou kôrôla, katila kafô ki ye Aigri yé”
“Ne dabali bè ban na”
Et voilà que le pays est complément désarmé face aux voyous armés qui dansent le “Youri Yari” partout au nord de notre pays.
“Da wili là, Son Kalan mayé”!
Que faire?
Les adeptes du luxe clinquant et insolent au sommet de notre État, ne savent plus.
“Mandé tiqui Lou ko, Môgôtè sé, Alla ye Sé”!
Donc ils ont entamé des concertations avec la classe politique (jusque la méprisée par le régime IBK) et la société civile (jusqu’à la ignorée également par le même régime dans tous les dossiers brûlants du pays).
“Kabako djidani”!
Et ils se sont lancés, à corps perdu et pieds et mains liés, dans une hypothétique négociation inter maliens à Alger.
“Eh Alla den”!
De quoi s’agit-il?
Il ne s’agit ni plus ni moins qu’une capitulation face à ceux-la mêmes qui ont pris les armes pour attaquer notre pays gratuitement, dans son septentrion, sachant très bien que nos dirigeants ont négligé notre armée.
“Kèlè sera so kôfè Ka dan”!
Qu’est-ce qu’ils veulent alors?
Ils veulent une indépendance des trois régions nord de notre pays c’est à dire Tombouctou, Gao et Kidal, qu’ils enveloppent sous le vocable AUTONOMIE pour faire diversion et ne pas éveiller les soupçons de la communauté internationale qui pour l’instant est attachée inconditionnellement à l’intégrité territoriale du Mali.
“Eh Massa Alla”!
Que fait le gouvernement IBK?
Il s’appuie sur une décentralisation poussée des régions du nord qui n’est autre chose que l’autonomie de gestion dans un État un et indivisible et espère ainsi faire plier les groupes armés indépendantistes à renoncer à leur projet sécessionniste du nord de notre pays.
“Patissakana”!
Quels sont les moyens du régime IBK?
Ce n’est pas grand chose.
Ces moyens humains sont limités et à force de gaspiller nos sous et de s’embrouiller avec tous ses partenaires, il est réduit à augmenter les taxes douanières et à endetter le pays sur les marchés financiers plus chèrement que d’habitude.
“I kana ni fô nyé ko”
“Alla kana an malo”
Cela va t-il suffire?
Non malheureusement, il nous faut revigorer et très vite notre diplomatie, pour tuer dans l’œuf toute chance de velléités sécessionnistes et de mettre sur place des forces de combat alternatives à l’armée malienne au nord si jamais on ne peut pas l’équiper et l’entraîner convenablement à très très court terme.
“Koutoubouyé”!
Et le régime IBK est-il conscient de cela?
Malheureusement non, il est aussi perdu dans sa mauvaise gouvernance que le citoyen lamba au Mali entre résignations et courbure d’échine face aux voyous armés du nord.
C’est le traumatisme total dans le pays, le Black-out!
Ils ne savent plus où ils en sont car ils n’ont ni vision, ni méthode et leurs moyens sont extrêmement limités et leurs capacités de les employer à bon escient sont infiniment petites.
“Nma gnogon ko yé”!
Et qu’est-ce qui peut leurs aider?
Il leur faut des personnes ressources de large envergure dans le pays comme hors du pays pour activer tous les canaux diplomatiques possibles dans le but de discréditer et de décapiter (à l’extrême) par tous les moyens toutes les capacités de nuisances des groupes armés qui écument le nord de notre pays.
Le plus tôt est le mieux!
Wa salam!
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