Suite à la grève de différents corps, ces derniers temps, pour des raisons de revendications syndicales, le Mouvement national Maliden, après observations, a organisé une conférence de presse en tant que société civile pour lancer un cri du cœur aux syndicats et au gouvernement.
La conférence de presse était animée par le président du comité exécutif du mouvement national Maliden, Ousmane Traoré, accompagné de la secrétaire aux relations extérieures, Fatou Kondé, et du secrétaire à la communication, Mohamed Sissoko. C’était le vendredi 24 mars 2017 à la Maison des jeunes. Voici le contenu de leur communiqué de presse.
«Honorables invités, l’école malienne est à l’agonie ; la santé malienne saigne ; la quiétude et la cohésion sociale tanguent ; la jeunesse est au bord du désespoir ; l’avenir du pays est compromis. Notre objectif est qu’une solution immédiate soit trouvée pour pallier ces problèmes qui sont des faits sociaux. En effet, depuis un certain temps, notre pays assiste à de nombreuses grèves de différents corps. Après celle des magistrats qui a pris des heures avant d’aller à une grève illimitée, nous assistons à celles des enseignants du fondamental, du secondaire, et du supérieur ainsi que celle des agents de santé. Nous déclarons que nous ne donnons ni raison à la partie gouvernementale, ni tort aux différents groupes syndicaux souvent en fusion. Nous venons très respectueusement en tant que société civile demander aux différentes parties, d’échanger, de dialoguer davantage, car nous demeurons convaincus que seuls les dialogues francs et sincères entre les parties peuvent nous faire sortir de cette impasse. Comme disait un vieux maître de l’Afrique : il y a «ma» vérité et «ta» vérité, au milieu il y a la vérité, il faut que chacun fasse un pas pour l’atteindre. Faire grève est un droit constitutionnel, le gouvernement est une institution constitutionnelle. Quelle constitution ? Celle de la République du Mali. Alors, le dénominateur commun ici, c’est le Mali. Plaçons le Mali au cœur de nos préoccupations, c’est-à-dire avant tout. Nul ne peut faire semblant d’ignorer les conséquences des grèves de ces différents corps. C’est pourquoi en tant que société civile, nous ne pouvons pas rester assis les bras croisés comme de simples spectateurs. Nous demandons aux deux parties de trouver un terrain d’entente et dans un bref délai, car notre pays n’a pas besoin de ces tiraillements à l’heure actuelle, un pays déjà mal en point sur le plan politico-sécuritaire.
Par ailleurs, nous lançons un vibrant appel à la jeunesse et aux forces vives de la nation, à savoir raison garder, à ne pas céder devant les mauvaises intentions, devant l’opportunisme et devant tous autres actes qui peuvent porter atteinte à la stabilité du pays. L’heure n’est pas aux marches de protestations, ni de soutien à qui que ce soit. L’heure est à l’union sacrée pour un Mali de demain, pour des champs qui fleurissent d’espérance, pour des cœurs qui vibrent de confiance. Aujourd’hui, plus que jamais, la patrie nous interpelle et chacun de nous doit apporter sa pierre à l’édifice. Nous remercions les groupes syndicaux et leurs leaders qui se battent pour leurs droits qui sont tout à fait légitimes, mais nous leur demandons une fois de plus d’être cléments, plus indulgents. Nous remercions aussi la partie gouvernementale pour des efforts fournis pour satisfaire les doléances, mais nous leur demandons encore plus d’efforts pour pallier ces problèmes ; ainsi l’histoire leur serait éternellement reconnaissante».
Diango COULIBALY