Après avoir déposé son préavis de grève le 12 mars 2019, les travailleurs du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale ont entamés hier, lundi, leur grève de trois jours du 18 au 20 mars 2019. Ainsi, le premier jour de ce débrayage a été respecté à plus de 90% au niveau du département et aux missions diplomatiques et consulaires, selon les responsables du bureau central du Syndicat libre des Travailleurs des Affaires étrangères (SYLTAE).
Ce premier jour de grève des travailleurs des affaires étrangères à paralyser le bon fonctionnement du service de la diplomatie malienne, à part le service minimum qui est assuré, plusieurs services n’ont pas été fournis pour cette première journée et il en sera de même jusqu’au 20 mars. Cette grève intervient suite au manque de volonté des autorités de ne pas tenir les engagements qu’il a pris aux termes du procès-verbal de conciliation, intervenu en application du Protocole d’Accord signé le 17 juillet 2017. Ainsi, dans ce procès-verbal de conciliation, le gouvernement s’est engagé à faire examiner les différents textes en l’occurrence, le projet de Statut du Corps diplomatique de la République du Mali et le Décret n° 05-0464/P- RM du 17 octobre 2005 fixant la valeur du point d’indice du personnels occupant certains emplois dans les Missions diplomatiques et Consulaires, en corrigeant les inégalités salariales criardes entre la zone du francs CFA et les autres zones, dans un délai de trois (3) mois. Alors que le bureau central du SYLTAE affirme qu’ils n’ont reçu à ce jour aucune information sur l’évolution de l’examen desdits textes. Au dire du secrétaire général du SYLTAE, Hassan Diallo, le mot d’ordre a été largement respecté à plus de 90%, malgré les tentatives de sabotage, tant au département que dans les missions diplomatiques et consulaires. Selon lui, tout a été fait pour saboter cette grève alors qu’elle est légitime. En ce sens, il dira que la note circulaire du préavis a été bloquée par certains ambassadeurs, empêchant ainsi les travailleurs d’être informé. Par ailleurs, il a précisé aussi, que le bureau a reçu avant-hier une correspondance du ministère du travail et de la fonction publique, chargé des relations avec les institutions, en disant que leur préavis n’est pas recevable, selon l’article 2 de la loi n°87-47/AN-RM du 10 Août 1987, relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics, qui stipule que « L’usage du droit de grève… doit être précédé d’un préavis ». Par rapport à cette situation, le Secrétaire Général du bureau central du SYLTAE, a souligné qu’il est important de rappeler que le bureau a strictement respecté l’article 2 dudit loi. « La correspondance du SYLTAE qui date du 23 novembre 2017 concernant le dépôt d’un préavis de grève, à observer le respect des deux semaines stipulées. Aussi, à la lecture de l’article 2, il n’y a nullement la gestion de la levée d’une suspension de grève », a-t-il dit. Avant de saluer l’engagement des militants pour leur dévouement, concernant la défense des intérêts et l’amélioration de leur condition de vie et de travail tant au niveau du département central que dans les missions diplomatiques et consulaires.
Ousmane Baba Dramé
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES : A QUAND LE BOUT DU TUNNEL ???????????????????????
Tous les pays de la sous -région de d’Afrique et du monde qui se respectent ont doté leurs diplomates de carrière d’un Statut du Corps conséquent et des conditions minimales leur permettant d’accomplir leur mission mais force est de reconnaitre qu’au Mali les fonctionnaires du cadre des affaires étrangères luttent depuis 2002 pour ledit statut qui n’est autre qu’un cadre légal de déroulement normal de leur carrière qui les mettraient à l’ abri du clientélisme et des interférences éhontées et tout azimut auxquelles nous assistons depuis plusieurs années déjà .
Pourquoi peine t on depuis à arriver à cela ?????????????
Parce que servir dans les ambassades et Consulats sans au préalable travailler aux Affaires étrangères, est devenu un jeu de prédilection et un raccourci facile pour tout un beau monde : politiciens déchus, officiers généraux et de sécurité fuyards pendant que notre pays est attaqué de tout cotés par des terroristes, commerçants en quête de business et de partenaires , recommandés de la famille ou d’un tel , fonctionnaires d’autres corps ne voulant pas changer de corps mais plutôt profiter des avantages du Corps , la liste n’ est pas exhaustive au point où, ces corps qui peuplent nos ambassades et consulats sont de loin supérieurs aux travailleurs même des affaires étrangères.
On vu comment un ministre des affaires étrangères a récemment modifié les cadres organiques du ministère et profité pour bombarder ses militants dans les ambassades et consulats sous le nez et la barbe du Président et du Conseil des Ministres en allant même jusqu’ à modifier le mode de nomination dans les ambassades en ramenant celui des conseillers à un arrêté ministériel, au lieu d’un décret (qui doit être signé par le Président) histoire d’avoir le coudées franches
Quant à la nomination des ambassadeurs c’est no comment !!! Sur les 50 ambassades et consulats dont certaines créées de toute pièce sans aucune justification, moins de 10 sont occupés par des fonctionnaires de carrière.
Les grèves se sont succédées, les ministres aussi, parmi lesquels au moins deux appartenant au Corps des affaires étrangères et qui ont battu le record de longévité et n’ont pu rien faire pour remédier à cette situation lamentable quand ils n’ont pas contribué à l’aggraver.
Vivement que l’actuel syndicat du ministère avec l’aide et la solidarité des travailleurs puisse enfin relever le défi.
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