Le silence du gouvernement face à la grève des agents de santé risque d’entraîner d’autres ennuis dans le rang de la société civile. Puisque le mercredi dernier le secrétaire général de l’Union national des travailleurs du Mali a tenu une conférence de presse à la Bourse du Travail. Il a apporté son soutien aux agents de la santé.
L’objectif de ce point de presse était d’informer l’opinion nationale et internationale sur la gestion des grèves relatives aux résolutions des travailleurs de la santé et de l’action sociale et le rôle joué par l’UNTM dans cette crise dramatique qui n’a que trop duré.
La conférence a été largement animée par le secrétaire générale de l’Union nationale des Travailleurs du Mali Yacouba Katilé. La rencontre a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont Hamadoun Amion Guindo secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali et l’honorable Oumar Mariko. Des agents de la santé, ceux de l’enseignement, et d’autres travailleurs sociaux ont tous répondu présent.
L’UNTM de par la voix de M. Yacouba Katilé a renouvelé sa sympathie et son soutien aux agents de la santé pour leur exaltante mission, de construction des opinions utiles au développement du civisme, de l’esprit patriotique bref de l’homme malien.
Pour le secrétaire général, l’invitation des agents de la santé en ce débat, consiste à aller dans un sens commun pour un objectif global pour tous les travailleurs du Mali. Il a rappelé que, cette doléance des agents de la santé existe depuis 2012 lors du 12eme congrès du syndicat national de la santé et des affaires sociales. « Donc, si l’affaire en est là aujourd’hui, c’est dû au silence et à la négligence des autorités de la santé et les services d’action sociales » a-t-il expliqué.
Pour M. Katilé, le syndicat national de la santé œuvre surtout pour l’amélioration de la politique de santé nationale, à travers un outillage adapté à l’évolution mondiale. « Certes, l’arrêt des travaux a fait mal à la population, mais cela n’a nullement affecté les autorités, quand en réponse à cette grève, elles disent que la fatigue et le découragement aidant, le travail sera repris de lui-même. Est-ce ainsi qu’on règle les problèmes professionnels ? Est-ce ainsi qu’on montre qu’on est soucieux de la santé des populations ? » a demandé M. Yacouba Katilé.
Le secrétaire général a par la même occasion demandé au niveau gouvernement d’entamer les négociations le plutôt possible afin de trouver un consensus avec les partis concernées. Car, le contraire dit-il : « serait très dangereux, très dangereux, et nous n’avons pas besoin de vous dire ce que cela signifie : extrêmement très dangereux, très dangereux »a-t-il insisté.
A.K