La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) persiste et signe : tous ses syndicats affiliés observent une grève de deux jours qui commence ce matin. Cette annonce, faite le jeudi 17 mars dernier au siège de la centrale, vient, une nouvelle fois, étaler les piètres qualités de négociateur du gouvernement. Au-delà, l’amateurisme et l’insouciance du régime en place sont cités comme les éléments ayant catalysé ce débrayage annoncé depuis le 10 mars dernier. Si l’on sait que la Cstm regroupe, entre autres, les transports en communs (Sotrama), les banques et établissements financiers, des syndicats d’enseignants, les hôpitaux, on imagine la paralysie que va provoquer cette grève, qui, jusqu’au moment où nous mettions sous presse était maintenue.
Hamadoun Amion Guindo, secrétaire général de la Cstm, a confirmé, jeudi dernier, que la décision d’aller en grève de 48 heures à partir de ce lundi était maintenue. C’était lors d’une assemblée générale qui fut l’occasion de revisiter le cahier des doléances déposé auprès du gouvernement et du patronat le 27 février dernier. Depuis, le gouvernement tergiverse. Aucune proposition concrète n’aurait été faite à la Confédération qui voit en ce comportement du gouvernement un manque de volonté politique d’appliquer ces accords. Aujourd’hui, l’indignation semble atteint son comble à la Cstm qui exige du gouvernement d’ouvrir des négociations sur le cahier des doléances. Sans quoi, la grève annoncée aura bel et bien lieu. Au nombre des points d’achoppement entre la Cstm et le gouvernement, il y a le respect des conventions n°87 et 98 de l’Organisation internationale des travailleurs ; la mise en œuvre de tous les points d’accord issus du procès-verbal de négociations du cahier de doléances 2014. Il réclame le rappel en activité de deux agents fonctionnaires de la police ; la finalisation immédiate de la relecture du statut des fonctionnaires de la police nationale ; l’instauration d’un plan de carrière ; la réintégration par le gouvernement des 27 syndicalistes et 30 militants de la société minière (L.T.A) licenciés pour fait de grève en juin 2012 ainsi que la prise en charge de leurs salaires.
s’ajoutent à ces revendication, l’intégration de tous les enseignants dans la Fonction publique ; le paiement de la prime d’ancienneté aux enseignants de l’enseignement privé catholique ainsi que le paiement de prime aux contractuels des sociétés de gardiennage et des arriérés des contractuels de l’Institut géographique du Mali et leur intégration dans le corps des conventionnaires de l’Etat. Ce n’est pas tout. Hamadoun et ses camarades de lutte revendiquent aussi l’uniformisation du taux d’augmentation de 20% à tous les pensionnaires des deux Caisses de sécurité sociale (Cmss et Inps) et son extension aux travailleurs salariés des secteurs privé et parapublic. Il faut ajouter au listing le remboursement des montants relatifs à la réduction de 8% de l’ITS à compter du 1er juillet 2015 ; l’application de l’article 31 de la convention collective des banques et établissements financiers ; l’amélioration du plateau technique des Chu Gabriel Touré et du Point G, les centres de santé de référence et communautaire. Toujours dans le domaine de la santé, la Confédération demande le règlement immédiat du litige foncier concernant 450 travailleurs du CHU du Point G, la finalisation et l’adoption de l’accord d’établissement de Médecins sans frontières.
Le respect des textes réglementaires des aéroports ; l’application des accords signés avec la Fédération nationale des transports ; la finalisation de la relecture de la convention collective des chauffeurs ; la libération des actions de la Sotelma-Malitel réservés aux travailleurs en faveur des ex-propriétaires des télé-centres et la baisse des prix des carburants, de l’eau…font partie des revendications.
La liste est longue. Et la centrale syndicale n’est visiblement pas prête à lâcher prise. Ainsi remis sur des braises ardentes par la deuxième force syndicale du Mali, reste à savoir comment le gouvernement va se tirer d’affaire. Un gouvernement déjà acculé jusque dans ses derniers retranchements par des revendications sociales des travailleurs. En effet, l’Untm ; les syndicats de la magistrature, de la police, de l’IUG, de la Coses, de l’Ortm, des services du travail du Mali… ont tous leurs doléances brûlants sur la table du gouvernement !
IBD
CETTE LUTTE EST VERITABLEMENT LEGITIME DU COURAGE CSTM. LE GVMT D’IBK EST UN GVMT BUDGETIVORE SINON IL PEUT SATISFAIRE AUX DOLEANCES DU CSTM
Ce monsieur est un danger pour le Mali un vrai opportunistes sa place est en prison
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