Suite à l’aboutissement des négociations avec le gouvernement sur les doléances de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), le secrétaire général de la centrale syndicale, Yacouba Katilé, a rencontré la presse hier pour échanger sur l’accord intervenu. La rencontre s’est tenue à la Bourse du travail en présence d’un parterre de syndicalistes.
Le secrétaire général de l’UNTM a, en premier lieu, rappelé les différentes démarches qui ont précédé l’aboutissement des négociations sur les doléances des travailleurs. A l’en croire, après plusieurs jours de concertations sans succès, l’UNTM a déposé un second préavis de grève de 120 heures, allant du 11 au 15 février 2019.
«Cette fois-ci, cela n’a pas trainé et nous sommes allés aux négociations pendant une semaine. Nous sommes parvenus à signer un procès-verbal de conciliation autour d’un certain nombre de points», a laissé entendre le conférencier.
En effet, sur les 12 points de revendications, il y a eu 11 points d’entente et le 12e point a fait l’objet d’un accord partiel.
Au cours de son exposé, Yacouba Katilé a développé, point par point, les revendications de la centrale syndicale qui ont abouti. Il s’agit notamment de l’octroi d’une nouvelle grille indiciaire dans la Fonction publique. A partir du 1er janvier, l’indice plafond est de 1100 pour la catégorie A. L’indice sera de 1200 à partir du 1er janvier 2021 pour cette même catégorie.
La grille indiciaire regroupant les différents niveaux de toutes les catégories sera faite sur la base de cette augmentation.
L’amélioration des grilles salariales appliquées dans le secteur privé conformément aux pourcentages obtenus dans la nouvelle grille des fonctionnaires, la relance des chemins de fer, l’extension de la prime à de nouvelles zones à risque et l’assistance à la Société malienne de transmission et de diffusion (SMDT), la réduction de la cherté de la vie sont, entre autres, des engagements pris par le gouvernement. Par rapport à ce dernier point, les autorités se sont engagées à réduire le prix du riz, de la viande, au plus tard fin mars 2019, à maitriser les coûts de l’électricité, à développer les énergies renouvelables et à développer la production et les branchements d’électricité.
Le secrétaire général de l’UNTM a affirmé que sa centrale syndicale fera de sorte que les engagements pris par le gouvernement soient respectés. Pour lui, les bénéfices de ces revendications appartiennent à l’ensemble du peuple malien. A propos des textes concernant certains points, M. Katilé a demandé leur adoption diligente. Pour conclure, le secrétaire général a rappelé que le combat de l’UNTM porte sur la justice sociale dans un Etat de droit.
Mohamed D. DIAWARA