Dans le cadre des visites de contact avec les partenaires sociaux que sont l’UNTM et la CSTM , ainsi que les services relevant de son département, le ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat, M. Abdoul Wahab Berthé s’est rendu hier à la Bourse du Travail, à la Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle du District de Bamako, puis au siège de la CSTM au quartier du Fleuve.
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Si à la Direction Régionale du Travail il a été question des missions classiques dévolues à ce service central ainsi que des conditions dans lesquelles ses agents travaillent; par contre à la Bourse du travail, siège de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), il a été question de l’évaluation du protocole d’accord signé le 18 juillet 2007 entre le Gouvernement et l’UNTM. Pourquoi la centrale syndicale demande-t-elle à ce que ledit protocole d’accord soit évalué?
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“IL FAUT QUE LE DIALOGUE ET LA NEGOCIATION S ’INSTALLENT”
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La rencontre d’hier entre la centrale syndicale et le gouvernement est une initiative du ministre du Travail de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, M. Abdoul Wahab Berthé qui entend faire de la promotion la logique de l’Etat “Aller vers les partenaires sociaux, aller négocier entre dans la logique de l’Etat. Il s’agit là d’une démarche fondamentale. Il faut que le dialogue et la négociation s’installent. De nos dialogues et négociations sortiront des promesses et engagements qui doivent être appliqués”, a martelé le ministre du Travail.
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En répondant à l’appel au dialogue et à la négociation du ministre, M. Siaka Diakité a affirmé que la centrale syndicale est disposée au dialogue et à tout moment; mais il faut que chacun honore ses engagements et ses promesses. Tel ne semble pas être le cas du gouvernement car, l’accord du 18 juillet connaît des retards dans son application selon Siaka Diakité. Plus de trois ans après sa signature, le secrétaire général de l’UNTM affirme que le gouvernement traîne les pieds dans l’application dudit accord dans certains points.
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“Nous revendiquons non seulement pour les travailleurs mais également pour tous les sans voix. Nous voulons participer à notre manière aux grands débats de la nation malienne. L’essentiel de nos préoccupations se trouvent être confinées dans le protocole d’accord du 18 juillet 2007” , a dit le secrétaire général de l’UNTM.
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DU RETARD DANS L’APPLICATION DE L’ACCORD DU 18 JUILLET
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Le protocole d’accord conclu entre l’Etat et l’UNTM le 18 juillet 2007 comprend 20 points. Le secrétaire général de l’UNTM déclare que l’application de certains de ces points a pris du retard. Il a cité comme exemple les points n°5, 9 et 2. Nous vous rappelons ici le contenu de ces trois points.
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Point n°5 : Faire relire le décret instituant le service minimum en cas de grève.
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Point n°9 : Faire revoir la contractualisation des emplois dans la Fonction publique d’Etat et réexaminer l’équilibre des grilles par catégories (Douanes, Education, Santé…)
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Point n°2 : Faire payer les arriérés de salaire, les indemnités de licenciement, les fonds de réinsertion et les droits des travailleurs des Sociétés et Entreprises d’Etat ainsi que le contenu de l’accord entre le gouvernement et l’Association des Travailleurs Partants Volontaires à la Retraite.
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a) Faire payer les arriérés de salaires, les indemnités de licenciement, les fonds de réinsertion et les droits des travailleurs des Sociétés et Entreprises d’Etat.
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Les droits résultant des requêtes ayant fait l’objet ou qui feront l’objet de jugements définitifs bénéficieront d’un traitement en relation avec l’UNTM.
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b) Le contenu de l’accord entre le gouvernement et l’Association des Travailleurs Partants Volontaires à la Retraite.
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Les Partants Volontaires à la Retraite , remplissant les conditions, continueront à jouir à temps de leurs droits à la pension.
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En outre, dans le cadre de la solidarité nationale et comme mesure d’accompagnement, il leur sera payé deux milliards cinq cent millions de FCFA ( 2 500 000 000 F CFA) en deux ans : 2007, 2008. Ceci éteint toutes les requêtes judiciaires à l’endroit de l’Etat par les intéressés.
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ABDOUL WAHAB BERTHE REPLIQUE
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Le ministre du Travail de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat a certainement pris bonne note de l’intervention de Siaka Diakité “Nous sommes prêts à faire l’évaluation de ce qui a été fait et ce qui reste encore à faire. Gardez à l’esprit que l’Etat a aussi des moyens limités. Les revendications soulignées ici sont presque des cas sociaux. Votre précision, votre franchise et votre courtoisie sont remarquables. Ce lieu est chargé d’histoire. L’Etat tiendra ses engagement,” a promis le ministre Abdoul Wahab Berthé.
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A la Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle il a été question des missions clasiques de ce service et des conditions déplorables dans lesquelles les agents évoluent. Selon Mme Diallo Aïssata Sountoura, Directrice Régionale du Travail, les missions classiques de son service sont: le contrôle de la législation en matière de travail et d’emploi au Mali et les conciliations entre employeurs et employés.
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Ces missions sont consignées dans le décret du 5 Avril 1990 et dans l’Arrêté du 6 Mars de la même année. Ici les agents sont au nombre de 39 dont 15 hommes et 24 femmes répartis comme suit: 27 fonctionnaires, 8 contractuels et 4 volontaires de l’APEJ.
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Indépendamment de ces missions classiques, la Direction Régionale du District de Bamako mène des enquêtes sur les accidents de travail, les déclarations de salaires et le suivi du Centre de Formation Professionnelle de Missabougou. Ici les agents souffrent du manque de matériel roulant, de mobiliers de bureaux entre autres.
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Le ministre a affirmé qu’il a pris bonne note de leurs revendications qui seront transmises à qui de droit. Il a par ailleurs remercié la Directrice pour la mobilisation de ses agents. “La navigation à vue ne peut pas continuer.”
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C’est aux environs de 16 heures que le ministre et la délégation qui l’accompagne ont été reçus au siège de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) par son secrétaire général Hamadoun Amion Guindo et ses collaborateurs.
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Pour une première visite dite de prise de contact avec un partenaire social qu’est la CSTM , le ministre s’est dit disposé à travailler avec tous dans le seul intérêt des populations maliennes. Même son de cloche du côté de la CSTM qui lutte également dans le sens de la satisfaction des besoins de ses membres qui ne sont autres que des Maliens pour l’essentiel.
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La rencontre de ce matin avec le Conseil National du Patronat mettra fin à la visite du ministre avec ses partenaires et les services rattachés.
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