La reprise des négociations entre l’Etat et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) le vendredi dernier s’est soldée sur un constat d’échec. D’après les explications du chef de la délégation gouvernementale, le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra le coût des revendications de l’UNTM s’élève à plus de 220 milliards de F CFA, ce qu’il juge insupportable pour le budget.
Le ministre, après analyse, avait demandé une pause dans les négociations pour réfléchir et voir les propositions possibles du gouvernement. C’est cette note du ministre qui aurait mis du feu dans la poudre et indigné l’UNTM.
Le secrétaire général, Yacouba Katilé, que nous avons rencontré hier après une réunion d’urgence à la Bourse du travail, a dénoncé la passivité et la mauvaise foi du gouvernement à faire avancer les négociations. La satisfaction de celles-ci tient à cœur les travailleurs. C’est pourquoi M. Katilé s’est dit déterminé à faire aboutir ses doléances pour honorer la confiance et le bonheur des travailleurs.
Il a déclaré que le gouvernement dispose d’une semaine pour mettre sur la table des négociations une contre-proposition devant satisfaire les doléances des travailleurs du Mali. A défaut le secrétaire général brandit l’arme de la grève.
Les négociations portent sur 17 points de revendications. Les points saillants sont, entre autres, le relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice ; la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires ; le relèvement du salaire minimum inter-entreprise garanti ; l’augmentation du taux des allocations familiales et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en 2007.
Faute d’accord le mois passé, la centrale syndicale historique avait déclenché une grève de 48 heures largement suivie. L’épée de Damoclès pend de nouveau sur la tête du gouvernement.
Ousmane Daou