Front syndical : Le gouvernement dos au mur

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La jeunesse Um-RDA célèbre le 22 septembre 2014
Moussa Bocar Diarra, ministre de la Fonction publique

Après sa grève des 21 et 22 août derniers, l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) a resserré l’étau sur le gouvernement, pour faire aboutir ses principales revendications notamment sa demande de rehausser la valeur du point d’indice à 600 F CFA, et porter le niveau du Smig à 40 000 F CFA avec prise d’effet en 2015.

En ce qui concerne le point sur les allocations familiales, les discussions ont été particulièrement agitées entre la centrale qui a sans cesse revue ses prétentions à la baisse (de 6000 F CFA à 3 500 F CFA) et le gouvernement qui ne veut pas aller au-delà de 1 500 F CFA pour chaque enfant. Le gouvernement s’est jusque là fermé à toute diminution sur le taux de l’impôt sur les traitements et salaires arguant la menace de mettre à mal le trésor public dont une bonne partie des ressources proviennent de la fiscalité. Mais sur ce point, les positions ont finalement bougé. À la faveur des dernières rencontres avec l’Untm, le gouvernement s’est dit prêt à faire une réduction de 5% sur le montant total généré par l’Its. Ce montant global est estimé (depuis 3 ans) à 65 milliards de F CFA. Mais, du coté de la centrale, on a préféré maintenir la pression. L’on estime, en effet, que ces 5% de réduction proposés par l’Etat ne vont pas régler le problème, au regard de la faible incidence que cela aura sur les salaires. Du coté de la bourse, on ne se trompe guère. Selon les responsables de la centrale, en répartissant la valeur de ces 5% (3, 250 milliards de F CFA) entre les différentes catégories de salariés, chaque salarié se retrouvera avec des miettes. Du coup, l’Untm a demandé encore au gouvernement de proposer mieux…

Mais, c’est véritablement au sujet de deux autres points que les choses crispent toujours entre les deux parties. Le premier concerne l’augmentation de la valeur du point d’indice. L’Untm souhaite le porter à 600 F CFA ; mais cela n’a pas eu l’adhésion du coté gouvernemental qui s’est réservé de faire la moindre contre-proposition. L’autre point sur lequel le gouvernement reste toujours de marbre concerne la réduction des tarifs d’eau et d’électricité. La semaine dernière, ces points de discorde ont été évoqués, lors d’une conférence de presse animée par les responsables de la centrale syndicale. Lesquels ont levé toute équivoque sur la mise en application du préavis de grève du 2 octobre, si la situation devait rester en l’état au sujet des deux points de discorde…

Oumar Diamoye

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