En septembre dernier, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont trouvé un accord au sujet de l’application de l’article 39 du statut particulier des enseignants. Ce qui a créé le mécontentement d’autres syndicats à tel point qu’on peut se demander si on ne va assister à une tension entre certains syndicats dans notre pays.
Après près de 5 mois de grève, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont trouvé en septembre dernier un accord avec les autorités sur l’application de l’article 39 du statut particulier des enseignants. Les enseignants du primaire, du fondamental et du secondaire doivent commencer à bénéficier des avantages de l’application de cet article 39 à la fin de ce mois de novembre 2020.
Cependant, la signature de cet accord a provoqué des mécontentements au niveau d’autres syndicats dans notre pays. L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a déposé le lundi dernier un préavis de grève de 72 heures. Dans son cahier des charges, l’UNTM exige «l’harmonisation des grilles pour répondre à la nécessité d’égalité, d’équité, de non-discrimination comme prôné par les conventions internationales et par notre arsenal juridique».
Les professeurs d’enseignement supérieur ont également observé une grève de 48 heures les 3 et 4 novembre 2020 afin de bénéficier des mêmes augmentations salariales que les enseignants du primaire, du fondamental et du secondaire grâce à l’application de l’article 39 de leur statut particulier.
Ce mécontentement de l’UNTM et des professeurs d’enseignement supérieur a poussé le porte-parole des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, Adama Fomba, à réagir.
«Pour moi, l’application de l’article 39 de notre statut devrait être une satisfaction pour toutes les centrales syndicales parce que cela a permis d’amener la stabilité au niveau de l’éducation. Tous ceux qui s’opposeront à l’application de cet article 39, nous trouveront sur leur chemin.
Nous pensons que l’UNTM est une grande centrale syndicale. Nous ne pensons pas que leur lutte soit de nous combattre. Mais si tel est le cas, nous allons leur demander ce qui se passe réellement» a-t-il déclaré. Dans ce contexte, va-ton vers une tension entre syndicats dans notre pays ?
Abdrahamane Diamouténé