La section syndicale des fonctionnaires de la protection civile proteste contre l’adoption de la loi n° 2015-002 du 30 janvier 2015 portant leur statut sans tenir compte du tableau de la grille indiciaire élaboré et proposé par les services techniques compétents de la Fonction publique. La section syndicale accuse le contrôleur général de police non moins Directeur des ressources humaines du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, N’Faly Dembélé, d’être à la base de cette manœuvre. Le syndicat se dit prêt à user de tous les moyens légaux pour obtenir leurs droits. C’était lors d’une conférence de presse à l’UNTM en présence du secrétaire général de la centrale Yacouba Katilé, le jeudi, 18 août 2016.
Dans ses propos liminaires, le secrétaire général de la section syndicale, Issa Modibo Sacko, a tenu à saluer et remercier le gouvernement à travers le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, le général de Brigade Salif Traoré, d’avoir amélioré leurs conditions de travail et adopté récemment un décret visant à apporter une amélioration dans l’octroi de certaines indemnités aux fonctionnaires de la Police nationale et de la Protection civile.
Il a également remercié certains partenaires grâce auxquels l’épineux problème de dotation en tenues qui s’était posé depuis cinq années a connu un dénouement heureux avec la dotation de tous les éléments à hauteur de souhait. Cependant, « l’arbre ne doit pas cacher la forêt », a dit le secrétaire général du Syndicat M. Sacko.
Le syndicaliste a affirmé sans détour que le contrôleur général de la police N’Faly Dembélé, Directeur des ressources humaines, dans ses manœuvres n’a fait que conduire l’ancienne grille sous prétexte de rendre formelle l’application de l’augmentation de 15% opérée sur les salaires des agents des forces armés et de sécurité depuis 2012. Selon lui, ni les syndicats ni la fonction publique n’ont été associés à l’élaboration de cette grille.
Sacko a aussi indiqué que lorsque les députés ont été saisis par les syndicats avec toutes les preuves à l’appui des manœuvres dilatoires du Directeur des ressources humaines, ceux-ci ont adopté la dite loi en émettant la réserve sur un réexamen de la grille indiciaire de façon convenable par le gouvernement. Selon lui, la loi n° 2015-002 du 30 janvier 2015 portant leur statut a été adoptée sans incidence financière.
Pour lui, cela voudrait dire qu’il n y a eu aucune amélioration dans le traitement salarial. Il ajoutera que le même Directeur des ressources humaines, au lieu de proposer un tableau plus amélioré, a initié un projet de loi pour l’adoption de l’ancien tableau (lettre N° 2016-019/DRH-MSPC du 20/06/2016 qui malheureusement a été adopté et promulgué en 2015.
Selon le secrétaire général de la protection Civile, le contrôleur général de la police, N’Faly Dembélé, même dans ses fonctions de Directeur des Ressources Humaines est animé d’un esprit d’appartenance à un corps et de mauvaises intentions pour les autres. Il a signifié la volonté manifeste du DRH de nuire à l’épanouissement des fonctionnaires de la protection civile, un chef qui selon lui, soutien, que même à égalité de niveau de recrutement (même base de diplôme académique), la protection civile ne peut égaler la police en matière de traitement indiciaire.
Aujourd’hui, la section syndicale de la Protection Civile est au bord de la rupture et a décidé d’user de tous les moyens légaux : marches, sit-in et autres pour qu’elle soit mise dans ses droits.
Fakara Faïnké
Je ne comprends pas ce syndicat de la protection civile. Tantôt les animateurs de ce syndicat demandent le départ des hauts gradés de la Gendarmerie qui commandent la boite, tantôt c’est un contrôleur général de police qui est contre l’épanouissement de la protection civile. Ils ne veulent personne. Ils pensent que tout le monde est contre eux. Qui est donc animé d’esprit d’appartenance à un corps?
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