Les étudiants du FMPOS, les travailleurs de l’Huicoma et des jeunes “An bè ta yé Mali yé” ont manifesté leur ras-le-bol.
Nommé le week-end dernier, le nouveau locataire de la primature, Abdoulaye Idrissa Maïga est déjà débordé par le front social en ébullition qu’il a hérité de son prédécesseur Modibo Kéita. Si le front social était marqué par la grève illimitée de la santé et de l’enseignement supérieur, des marches de protestation viennent s’y ajouter.
Au Point G, les étudiants de la Faculté de médecine ont marché pour réclamer la reprise des cours. Ils voulaient marcher sur Koulouba mercredi mais ils ont été stoppés par les forces de l’ordre. La marche de jeudi était soutenue par le bureau national de l’AEEM qui invite également à la reprise sans délai des cours.
A Koulikoro, hier dans la matinée, les anciens travailleurs de l’Huicoma ont marché sur le gouvernorat face au mutisme des autorités dans la reprise des activités de l’huilerie qui faisait la fierté du Mali. Ils réclament également le paiement de leur droit estimé à environ 8 milliards de F CFA.
A Ségou, à environ 240 km de la capitale, les jeunes du mouvement “An bè ta yé Mali yé”, (le Mali nous appartient tous) ont organisé un sit-in au rond-point de la Capitale des Balanzans face à l’hôpital Nianankoro Fomba. Ils ont dénoncé les attaques contre les forces armées et de sécurité. Les manifestants invitent la Minusma à plus d’action pour circonscrire cette crise qui n’a que trop duré. On notait à leurs côtés des associations musulmanes locales.
Toutes ces marches précèdent celle des enseignants intervenue la semaine dernière. S’y ajoute la prise de position cette semaine de l’UNTM et du CSTM en faveur des mouvements en cours notamment celle des agents de la santé en grève illimité depuis le 9 mars dernier.
Ces mouvements interpellent le nouveau gouvernement à plus de pragmatisme pour apaiser le front social.
O. D.