Front social : Les médecins en grève ce jeudi

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Après l’expiration de leur préavis de grève déposé auprès du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique (MSHP) le 13 janvier dernier, le Syndicat des médecins du Mali (Syméma) projette une grève de 48 h à compter de ce jeudi 2 février 2017 pour obtenir la libération de Dr. Drissa Coulibaly, enfermé depuis le 9 décembre dernier pour avoir sauvé une vie en bon médecin.

Après l’échec de différentes tentatives de négociations, des promesses de libération provisoire, le Syndicat des médecins du Mali (Syméma) projette une grève de 48 h à compter du 2 février 2017 prochain pour exiger la libération provisoire de Dr. Drissa Coulibaly, incarcéré depuis le 9 décembre dernier pour avoir extrait une balle de la cuisse d’une dame à la Clinique Espoir.

Cette décision de grève survient après l’expiration du préavis de grève déposé le 13 janvier sur la table du MSHP. L’information a été donnée hier mardi 31 janvier 2017 par le secrétaire général du Syméma, Dr. Chaka Kéita en compagnie de son secrétaire administratif, Dr. Yacouba Sinaly Traoré.

A l’en croire, contre leur volonté, cette grève est inévitable.

Pourquoi Dr. Drissa Coulibaly est en prison ?

En décembre 2016, une dame blessée par balle à la cuisse se rend à la clinique Espoir accompagnée d’un homme se présentant comme son époux pour se la faire extraire. Après constatation, le médecin du jour, Dr. Coulibaly suggère une opération chirurgicale pour soulager la dame menacée d’hémorragie.

Sur la cause de cet accident, le couple supposé indique qu’il s’agit d’un incident survenu lorsqu’ils ont été victimes d’une secousse sur la voie et que l’arme s’est déclenchée pour pointer une balle dans la cuisse de la dame. La vie de la victime en danger, Dr. Coulibaly, conformément à la loi, a opéré la dame. Après le succès de l’opération, la patiente s’est retrouvée hors du danger et a regagné son domicile.

Dr. Coulibaly par méconnaissance ou inattention n’a pas signalé le cas à la police après constat. C’est ainsi qu’un beau jour en décembre, des agents se rendent à la Clinique Espoir pour cueillir Dr. Coulibaly pour complicité. Selon les policiers, la dame faisait objet d’un mandat de recherche par son fiancé. Il se trouvait qu’elle était en compagnie d’un copain au moment de l’accident.

Le fiancée furieux contre le copain, n’a pas cherché à comprendre le médecin dont le devoir primaire est de sauver les vies a porté plainte en justice qui accuse désormais Dr. Coulibaly de complicité.

Informé, le Syméma a dépêché une délégation auprès de la juridiction de la Commune VI pour s’imprégner du dossier. Il voulait seulement obtenir une liberté provisoire pour Dr. Coulibaly sans porter entrave à la procédure judiciaire. Sans succès, le Syméma se voit contraint d’aller à une grève de 48 h, imposée à eux, à en croire Dr. Chaka Kéita.

O.D.

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Les médecins du mali soyez sérieux,pour une fois que les autorités font leurs boulots,vous voulez aller en grève.Votre collègue médecin devait savoir qu un patient blessé par balle ou par couteau,il avait le devoir de le soigné MAIS,il avait l obligation d informer la police,qui à son tour lui donnera une réquisition d opérer.Cette réquisition est son sésame de non coupable et de complicité.Soit le médecin il est complice,soit il est très naïf,dans les deux cas,le syndicat des médecins ne devaient en aucune manière aller en grève pour ça en laissant des milliers de malades en souffrance,ils sont sans cœur,ils n ont pas le sens de la patrie,et ont violés leurs serments.

    • Bien parlé mon frère, au Mali, nous avons perdu tout mm le sens de l’honneur nous est inconnu. On veut aller en grève, prendre en otage des milliers de vie pour protéger quelqu’un qui n’a pas bien fait son travail.

      • Une vie avant tout . Le secret médical il n’est pas tenu d’informer les autorités. Le fiancé à le droit de ce rendre justice . Où va le Mali
        Avec un ministre de justice caucu

        • Où avez vous appris qu’il n’est pas tenu d’informer la police? Toutes blessures par arme à feu ou arme blanche qui arrive dans un hôpital pour soin doit être signalée obligatoire à la police nonobstant le secret médical.

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