La grève déclenchée par la plus grande centrale syndicale du pays, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) pour les 21 et 22 août 2014 est en passe d’être un grand succès puisqu’au premier jour des débrayages, le mouvement est bien suivi. C’est le constat qui s’est dégagé après notre passage dans un certain nombre de services hier matin et de l’avis du secrétaire général de l’UNTM.
A la Cité administrative, le visiteur est frappé par la morosité du climat. La cour est quasi déserte et les véhicules se comptent du bout des doigts. C’est simplement le service minimum comme exigé par la loi. La grève se lit aussi dans la circulation de Bamako où il n’y a pas d’embouteillages. Les rues sont aussi désertes.
A l’ACI-2000, à l’agence Bank of Africa, il y a une absence d’affluence et les quelques clients qui arrivent ont droit à un service minimum. Un agent de l’agence témoigne du succès de la grève.
Autre constat, beaucoup de banques de la place ont fermé leurs agences à travers la ville, de même que les services. C’est le cas de Huicoma à Hamdallaye où les locaux sont purement et simplement fermés.
A Sikasso, Koulikoro, Gao, Tombouctou, Kayes et Ségou, des sources ont affirmé que la grève y est bien suivie et que c’était aussi le service minimum. La grève qui est en cours prend fin demain vendredi 22 août 2014 à minuit.
Pour le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, “on peut dire que la grève est suivie à 100 % dans les régions et à Bamako, selon les informations reçues”. Il a même ajouté que des syndicats non affiliés à l’UNTM sont en train de suivre la grève.
Les téléspectateurs ont constaté que les programmes de l’ORTM sont perturbés et “L’Essor”, le quotidien gouvernemental n’a même pas paru.
L’UNTM et le gouvernement étaient en négociations autour de 17 points de revendications. Selon le gouvernement, après quatre jours de négociations, les parties sont parvenues à 12 points d’accord.
Les 5 points de désaccord ont fait l’objet de trois propositions intéressantes de la part du gouvernement : le relèvement du Smig d’environ 10 % ; le relèvement de l’allocation familiale au bénéfice des conventionnaires d’environ 10 %; une proposition d’étude du système fiscal en vue d’une réduction de l’ITS.
Les deux autres points de désaccord sont relatifs au relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en juillet 2007.
Une version démentie par les syndicalistes qui pensent que le gouvernement a menti et n’a pas fait assez dans les négociations. D’où le maintien de la grève.
Abdoulaye Diakité
Wari bana A bana
Guèlèyabè bèkan!
Le Budget d’état malien qui atteignait en dépenses 1400 milliards avant le coup d’état de mars 2012, est tombé à 800 milliards pendant la transition politique à cause de la suspension de la coopération internationale financière de nos principaux bailleurs de fonds.
Avec le retour à l’ordre constitutionnel normal et le retour des bailleurs de fonds, le budget 2014, repartait en hausse au delà de 1000 milliards mais n’avait pas atteint son niveau d’avant crise.
Je rappelle à tout le monde que le budget d’état est une prévision des dépenses et des recettes de l’état.
Le déficit prévisionnel qui était de 100 s’est creusé avec le gouvernement IBK-Mara au delà des 200 milliards.
Je rappelle aussi que le déficit budgétaire est l’insuffisance des recettes prévues par rapport aux dépenses prévues de l’état devant être payé par un endettement supplémentaire de l’état et/ou par des dons.
Ce qui est intéressant de connaître c’est la structure du budget.
C’est à dire quels sont les parts des dépenses publiques par secteurs (éducation, santé, environnement, agriculture, etc) ou la nature des dépenses publiques (salaires, frais de déplacement, frais d’électricité, etc).
Pour cela il faut avoir le document complet du budget d’état pour faire une analyse, et je ne l’ai pas il doit être au ministère des finances à L’ACI 2000.
Si quelqu’un peut le mettre en ligne ce serait très bien.
Mais le ministre du travail du gouvernement IBK-Mara, prétend que 37% du budget national est consacré aux salaires au Mali contre 35% autorisé dans l’Uemoa.
Il serait intéressant pour le ministre de nous dire quelle est la part accordée aux travailleurs maliens dans ces 37% et quelle est la part accordée aux dirigeants de ce pays (salaires et entretiens en tout genre du président de la république, du premier ministre, des ministres, des députés, des autres présidents des institutions dont les juges, les vérificateurs généraux, les ambassadeurs, et autres diplomates, etc).
Il faut aussi une analyse approfondie des frais de voyage et de déplacement d’IBK, de Karim Keita, de Moussa Mara, et de tous les dignitaires du régime IBK.
Il nous faut également, une étude détaillée des leurs frais de nourritures, d’électricité, et de téléphone et de carburant au bureau comme à la maison dont le budget national prend en charge.
Il serait intéressant de faire un inventaire du parc de véhicules de fonction de l’état (nombre de véhicules, motos et avions et leurs prix) et de le rapprocher au résultat obtenu par service en terme d’amélioration du service public pour les usagers et d’obtention des objectifs de politiques publiques pour le pays.
Il nous faut un audit de tous les marchés publics du pays sans exception pour voir clair dans l’opportunité des dépenses publiques et de leur effectivité pour savoir si l’argent public n’est pas gaspillé inutilement.
Nous n’oublions pas la dette publique qu’il faut auditer et savoir son opportunité et les remises de dettes éventuelles qu’on a obtenues et le poids réel du service de la dette de d’état actuellement (paiement du principal de la dette plus les intérêts).
Cela nous édifiera tous sur les fameux marchés de Boeing de 21 milliards (20 annoncés plus 1 de l’entretien/saisie aux États-Unis ou en Suisse), de l’armement (160 milliards) des motos (1 milliard) de la maison privée d’IBK (1 milliard), sans compter les autres.
Personnellement j’estime à 258 milliards l’argent public gaspillé par le régime IBK en un an (entre dépenses dites publiques inutiles de voyages en jets privés d’IBK très coûteux; réceptions grandioses de rois, présidents et personnalités étrangères en tout genre; marchés publics douteux et un train de vie insolent à la tête de notre état).
Alors que la revendication des travailleurs de l’UNTM n’atteint pas 20 milliards de FCFA.
S’il y’a crise cela doit nous amener à réduire le train de vie de l’état sur toutes les dépenses publiques et NON SUR LES SALAIRES DES TRAVAILLEURS SEULEMENT.
Donc mes chers compatriotes, ce que demande l’UNTM au gouvernement représente moins de 10% de ce qu’a gaspillé le régime IBK en un an de pouvoir à Koulouba.
Nous sommes en droit de se demander (en tant que citoyens maliens), il y aurait-il des super maliens et des sous maliens dans ce pays?
Si tel n’est pas le cas pourquoi une poignée de familles s’accapare toutes les ressources financières de notre pays et venir dire aux autres qu’on est en crise?
Ou bien la crise c’est pour les autres maliens et le pognon de l’état et les fastes sont pour IBK-Mara et leurs familles et belles familles et copains?
J’aimerai une réponse claire et sans équivoque de toute personne volontaire, digne et noble qui me lirait.
Wa salam!
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