« Considérant les conditions de travail précaires dans lesquelles se trouve le Centre National des Œuvres Universitaires, accentuées par les conséquences néfastes de l’ajustement structurel et d’un libéralisme incontrôlé à savoir : la non fonctionnalité du centre depuis sa création en 2001, la chute du pouvoir d’achat des travailleurs », le personnel dudit centre avait, depuis le 08 Août dernier, déposé un préavis de grève sur la table du gouvernement en vue de la satisfaction d’un certain nombres de doléances. C’est la non considération de ce préavis par nos autorités qui a donc amené le personnel à monter au créneau en décrétant depuis hier une grève d’avertissement de 48 heures.
Selon le secrétaire du comité syndical du Centre National des Œuvres Universitaire, M Aboubacar A Oumar, c’est depuis le 08 Août, que le préavis de grève a été déposé sur la table du Ministre de la Fonction Publique, de la Réforme de l’Etat et des Relations avec les Institutions, Badi Oul Ganfoud, avec comme ampliations : la Primature, le Ministère de l’Education Nationale, le Rectorat de l’Université de Bamako, la Direction Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Comité Exécutif National du SNESUP, le Bureau de Coordination de l’AEEM et les Archives du pays. Mais poursuit-il, malgré la pertinence des doléances évoquées, aucune de ces parties n’a daigné les rencontrer pour trouver un terrain d’entente.
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La mauvaise foi aidant, l’affaire a été mise sous le boisseau et par les ministères concernés et par la direction générale du centre. C’est face à ce manque de considération caractérisé par une irresponsabilité générale des interlocuteurs concernés, que les 89 agents du CENOU, lassés par les conditions lamentables de travail et des promesses non tenues du Directeur général dudit centre Abdou Haïdara, lequel s’est même permis de se payer un congé doré qu’il savoure actuellement à Bangkok, ont décidé de prendre leurs responsabilités en décrétant une grève de 48 heures, commencée depuis hier.
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Les motifs de la grève sont entre autres, la notation du personnel du centre, la signature des contrats des contractuels dans un bref délai et leur inscription à l’INPS. Selon M. Aboubacar A Oumar, les contractuels du CENOU n’ont pas de congés, pas de jours fériés et travaillent chaque jour de 05 h à 22 h. Dans leurs doléances, ils évoquent aussi le recyclage régulier du personnel du CENOU (Formation, stage, séminaires) ; la mise dans leurs droits les agents chargés de l’intérim de chef de département ; la dotation du personnel en carburant avec rappel des arriérés ; la confection des badges pour le personnel ; la confection des tenues de travail pour le personnel technique (hébergement, transport) ; l’installation de téléphones dans les différents départements (interphone).
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Parmi les mêmes doléances, on retrouve l’installation d’ordinateurs de bureau connectés à l’Internet dans les différents départements ; la dotation en matériels de bureau pour les différents départements ; le payement des frais de tenue des conventionnaires ; la dotation en matériels de travail pour les agents techniques du Centre National des Œuvres Universitaires ; la mise dans les droits de l’agent chargé des salaires et rappel des arriérés ; le respect des horaires légaux de travail sinon le payement des heures supplémentaires ; la création d’une régie pour mettre fin à la gestion catastrophique des ressources financières par le Directeur général et son économe et enfin la mise à la disposition de la commission de bourses nationales des moyens adéquats pour la gestion des bourses nationales.
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Toujours selon le secrétaire général, toutes ces doléances sont liées à l’inexistence du Conseil d’Administration pour une structure qui date de 2001. Il a mis en garde leurs interlocuteurs par rapport à une éventuelle grève de 72 heures, s’ils ne prenaient pas la présente grève au sérieux en faisant droit à leurs doléances.
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Abdoulaye Diakité
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