Rien ne va plus à la bourse du travail. Effet, depuis quelques temps, Yacouba Katylé, secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali et les membres du bureau exécutif de la dite centrale ne décolèrent plus contre les autorités de la transition. Ces dernières, depuis la chute du président IBK, ne fournissent aucun effort pour maintenir la trêve sociale.
Conséquence, un préavis de grève vient d’être déposé sur la table du gouvernement. Qu’est-ce-qui explique la colère des syndicalistes ?
Le non respect des engagements pris par l’Etat
Pra rapport aux travailleurs de l’huicoma ainsi que les partants volontaires à la retraite, l’Etat n’a honore aucun de ses engagements.
Aussi, par rapport à l’harmonisation des grilles indiciaires, a en croire les responsables de l’Union nationale des travailleurs du Mali(Untm), le lendemain de l’acceptation par l’ex président IBK, de l’application de l’article 39 au corps enseignant, ce dernier a reçu une délégation du bureau exécutif de l’Untm, devant laquelle il s’est engagé à étendre les différentes augmentations à tous les fonctionnaires relevant du statut général de la fonction publique.
Les militaires du conseil national du salut du peuple Cnsp ainsi que le gouvernement de la transition que dirige Moctar Ouane avaient été informés de ceux-là par non, seulement l’Untm mais aussi par les proches collaborateurs qui étaient en poste sous IBK.
Depuis 2017, suite à un préavis du Syndicat national des travailleurs de l’administration d’Etat (Syntade), il a été convenu entre le gouvernement et le syndicat de l’arrêt de toutes les activités publiques de l’Office centrale de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei).
Mais les individus de mauvaise foi essayent de distiller dans l’opinion publique que les syndicalistes seraient opposés à la lutte contre la corruption. Ce qui est faux et archi-faux.
En vérité, le Syntade, selon l’un de ses responsables que nous avons pu joindre, avait relevé des incohérences graves dans cette loi. A titre d’exemple, notre interlocuteur nous fait remarquer qu’au niveau des assujettis, tous les hauts fonctionnaires du cabinet présidentiel, des cabinets ministériels, les députés ne sont pas concernés. Alors que le petit fonctionnaire est concerné. Quelle aberration ?
En outre, le FMI, le gouvernement du Mali et tous les experts en matière de lutte contre la corruption ont donné raison aux syndicats.
C’est à ce cet effet que le gouvernement du Mali a mis en place une commission pour relire cette loi anticonstitutionnelle.
L’Etat du Mali a choisi un expert indépendant en la personne du magistrat Hamèye Founé Mahalmadane et le Syntade également a choisi comme expert indépendant le Professeur agrégé des Universités de France Abdoulaye Coulibaly.
Suite aux travaux de ces deux experts sur l’Oclei, la commission de relecture composée de sommités du droit à savoir l’ancien président de la Cour constitutionnelle, feu Hamady Tamba Camara ; l’ancien ministre de la Justice, Hamidou Maïga ; l’ancien juge malien de Haye, Mme Diarra Fatoumata Dembélé ; le directeur de l’école de la magistrature, Dr Toubaye Koné, l’actuel ministre secrétaire général de la présidence de la République, le magistrat Sékou Traoré ; le conseiller du ministre de la Justice, le magistrat Mathieu Traoré ainsi que le conseiller du ministre de la Fonction publique, l’administrateur-civil Mamadou Konaté a fini la relecture. Il ne restait plus que la promulgation de la loi qui est sur la table du gouvernement depuis quelque temps.
Cette promulgation doit être faite soit par un vote à l’Assemblée nationale ou par une ordonnance par les autorités de la transition.
Mais force est de constater que l’attitude des responsables de l’Oclei pose problème, leur cible privilégiée est devenu les responsables syndicaux.
Ils racontent en effet partout que ce sont les syndicalistes qui sont opposés à l’Oclei. Ce qui est faux. Pourquoi le Vegal et le Centif ne sont-ils pas leur ligne de mure ? Allez savoir!
Birama FALL