L’information a été donnée, vendredi 12 novembre dernier, par Me Arouna Touréh, le ministre du Travail et de la Fonction publique. C’était à l’occasion de l’ouverture des négociations avec l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) qui compte déclencher une grève de 72 heures à partir du 18 novembre.
Le soudain regain de tension sur le front social est l’expression d’un malaise social qui couvait sous la cendre depuis quelques années mais aussi de la crise de confiance née de la mise en place des instances de la transition. On avait pensé qu’après la chute du président Ibrahim Boubacar Kéita et la suspension des mots d’ordre de grève de certains syndicats au lendemain du coup d’État (18 août) que la hache de guerre sera enterrée du côté des syndicalistes et des syndiqués pour permettre aux autorités de la transition de faire face aux missions à elles confiées dont l’organisation des élections générales au bout de dix huit (18) mois. Mais hélas ! Contrairement à cette attente, le front social vient d’atteindre son pic. On dénombre aujourd’hui dix- sept (17) préavis de grève dont cinq (05) en exécution sur la table du ministre du Travail et de la Fonction publique.
Les syndicats de l’administration territoriale ont donné le ton. Après une grève de soixante douze (72) heures, ils ont décrété une grève illimitée suite à l’échec des négociations. Concernant cet échec des négociations, les deux (02) parties s’accusent mutuellement. Les leaders syndicaux jugent insuffisant les propositions faites par le gouvernement. Mais du côté de la partie gouvernementale, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation pense que des efforts ont été fournis pour éviter cette grève à notre pays. Quoiqu’il en soit, les pauvres citoyens sont en train de subir les conséquences fâcheuses de la grève illimitée des syndicats de l’administration territoriale. Et cela dans l’indifférence totale du gouvernement.
Aussi, la plus grande centrale syndicale du Mali est-elle sortie de sa torpeur. Elle, il s’agit de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), a déposé un préavis de grève de trois (03) jours sur la table du ministre du Travail et de la Fonction publique. Elle réclame des meilleures conditions de vie et de travail à ses militants. Idem pour les autres syndicats. Mais le plat de résistance des points de revendication de la première centrale syndicale du Mali reste l’harmonisation des salaires des différentes catégories.
On peut dire sans exagérer que l’ébullition du front social est aussi née de la crise de confiance créée de toute pièce par les militaires lors la mise en place des organes de la transition et du comportement des nouvelles autorités. À commencer par le président de la transition. Le colonel-major à la retraite Bah N’Daw, jusqu’à présent ne s’est pas encore soumis à la Constitution et à la Charte de la transition. Ces deux (02) textes indiquent que quarante huit (48) heures après l’entrée en fonction du nouveau président, il doit déclarer ses biens. Comme les pintades regardent celles qui les précédent, le Premier ministre, Moctar Ouane; le vice-président, le colonel Assimi Goïta, gardent le même silence sur la déclaration de leurs biens. Et malgré la dénonciation de cette violation par les citoyens, ces personnalités font comme si de rien n’était.
Un autre point important de la montée de la tension sociale, c’est la souffrance du budget national. Ce sont les mêmes dépenses qui continuent comme sous l’ancien régime. C’est pourquoi les responsables du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) n’ont pas hésité de déclarer que la transition fait du IBK sans IBK. Or il était question que sous la transition des mesures drastiques allaient être prises pour diminuer le train de vie de l’État. Dommage pour les maigres ressources de l’État. Le président de la transition, le Premier ministre, les ministres roulent tous sur le même budget comme si le pays tient sur ses deux pieds. Pire, des dépenses supplémentaires ont été créées avec la mise en place du cabinet du vice-président.
Il convient de dire que le pilotage à vue des affaires par les autorités de la transition, qui n’ont montré jusque-là aucune direction pour l’ère d’un Mali nouveau, travaillent pour elles-mêmes. Et il serait bon qu’elles désamorcent cette bombe sociale avant que la passerelle ne s’établisse entre les syndicats et une bonne partie de la classe politique fâchée de ne pas siéger au sein du Conseil national de transition (CNT) du fait du jeu trouble des militaires pour embraser l’environnement socio-politique déjà pollué par l’insécurité grandissante dont Farabougou en est la parfaite illustration. Ce qui serait regrettable pour les femmes et les hommes de la transition qui ne bénéficient plus de soutien populaire sur lequel ils pourront s’appuyer pour organiser la riposte.
Yoro SOW
Ce pays là ne sait faire que des grèves. Personne ne veut plus travailler.
Et l’on veut se developper avec ça.
Qui va venir investir son argent dans un tel pays!
Soyons serieux!
Desolé!
ℳ𝔄ℂ_𝓓0ℕ𝔄ℒ𝓓_Ŧℜ0ℒℒ
ℜ0ℂK & Ŧℜ0ℒℒ
I𝓓I0ℂℂ𝓓€ℕŦℜ0ℒℒ
I𝓓I0ℂℂI𝓓€ℕŦ𝔄𝕌X
ℂ𝔄$_$0ℂI𝔄𝕌X_0ℂℂI𝓓€ℕŦ𝔄𝕌X ?
ℂ𝔄$_$0ℂI𝔄ℒ_0ℂℂI𝓓€ℕŦ𝔄ℒ
Attention, on ne joue pas avec un syndicat, on negocie sincerement. Les seuls capables dr faire echouer la transition ce sont les syndicats et non les politiques. Bah Ndaw fait attention sinon les travailleurs se chargeront de te mettre hors d’etat de nuire toi et toute la racaille qui te suit.
Comments are closed.