Le Syndicat National des Travailleurs des Collectivités Territoriales (SYNTRACT) du cadre de l’Administration générale, décide d’observer un arrêt de travail de trois jours, à compter du mercredi 11 décembre.
Ce mot d’ordre de grève intervient à la suite de la non satisfaction des points d’accord de revendications inclus dans le Procès- verbal de conciliation entre ledit syndicat et le gouvernement, du 26 juin 2019.
Ces points de revendication ayant préalablement fait l’objet d’accord n’ont finalement pas été mis en exergue. C’est ainsi que le SYNTRACT a décidé de prendre le taureau par les cornes, en décidant de partir en grève.
Ces revendications tournent autour de douze points essentiels, dont nous pouvons, entre autres, citer : la prise en charge des salaires et accessoires de salaires des fonctionnaires des collectivités territoriales du cadre de l’administration générale ; la mise en œuvre d’un plan de carrière de ces fonctionnaires ; le paiement intégral de leurs salaires de l’année 2019. S’y ajoutent la mise en application du décret de mise à disposition des fonctionnaires des collectivités territoriales dans les services centraux de l’Etat ; l’inscription de crédits dans Loi des finances représentant le montant des salaires et accessoires de salaires ; l’adoption d’un arrêté interministériel fixant les bases et maximas des taux de primes et d’indemnités allouées aux fonctionnaires des collectivités territoriales conformément à l’article 72 de la Loi n°2018-035 du 27 juin 2018. Portant statut des fonctionnaires des collectivités territoriales.
Actuellement, force est de constater que les fonctionnaires des collectivités territoriales du cadre de l’Administration générale sont très marginalisés, comparativement à leurs homologues de l’Etat et autres des collectivités territoriales. Cet état de fait s’explique par l’injustice flagrante créée par l’Etat entre les fonctionnaires d’une même fonction publique des collectivités territoriales. Par exemple, les fonctionnaires du cadre de la santé et du développement social, de l’éducation, de l’emploi et de la formation professionnelle sont payés par l’Etat et ceux des collectivités territoriales du cadre de l’Administration générale sur les ressources insuffisantes des collectivités territoriales.
Les autorités doivent savoir que les Collectivités territoriales détiennent des ressources humanes qualifiées. Témoignent les différentes formations effectuées par les fonctionnaires des collectivités territoriales, admis au concours de recrutement direct en 2008 et qui ont suivi leurs formations dans les différentes régions du Mal, les (CT4). Sur 721 admis à ce concours à cette date, aujourd’hui ce nombre est tombé aujourd’hui à 430, soit 40% du taux d’abandon. Plusieurs milliards ayant été investis dans leur formation, nos plus hautes autorités ne doivent pas négliger cette noble fonction publique.
Pour mémoire, ces fonctionnaires des collectivités territoriales, admis en 2008, ont été baptisés promotion « CT4 » du nom du Général feu Kafougouna Koné qu’elle ne cesse de remercier, d’immortaliser et de se glorifier des traces indélébiles qu’il a laissées derrière lui, durant sa carrière.
BAMBA