« En gros le tableau est sombre pour les doléances exprimées au gouvernement. Mais des points ont été satisfaits. De nos jours, l’Etat doit plus de 11 milliards de F CFA aux compressés de certaines structures » a estimé M. Katilé
L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a tenu le vendredi dernier son traditionnel point de presse, à l’occasion du 1er mai, fête des travailleurs. Ainsi, le secrétaire général de cette confédération syndicale, M. Yacouba Katilé a mis à profit cette rencontre avec la presse pour faire un diagnostic sans complaisance des doléances exprimées à l’Etat.
Par rapport aux problèmes des travailleurs compressés de la COMATEX, de HUICOMA de l’ITEMA, de la SMECMA et d’Azalaï Hôtel de Tombouctou, le gouvernement n’est pas parvenu à démontrer le contraire des déclarations faites par les concernés, de n’avoir conclu aucune transaction sur le paiement de leurs droits. Après vérifications par l’UNTM, le ministère de l’Economie et des Finances a instruit à une commission, le contrôle des documents financiers. Jusqu’ici, n’ayant pas reçu des conclusions de ladite commission, l’UNTM pense que le gouvernement use des méthodes dilatoires, au lieu de s’engager dans une négociation véritable, pour la liquidation des droits de tous ceux qui n’ont jamais rien perçu, depuis les vagues des compressions.
Pour les travailleurs retraités par anticipation, une esquisse de la solution avait été faite depuis 2011. Au regard de la lenteur de l’Etat à mettre les uns et les autres dans leurs droits, l’UNTM est dans l’attente d’une réponse favorable à ce niveau. Chose qui déterminera sa position définitive. Quant aux privations et contrats miniers, il y a eu le protocole du 28 octobre 2014 entre le gouvernement et l’UNTM. Celle-ci voit comme un refus du gouvernement de diligenter certaines procédures. Pour M. Katilé rien ne s’oppose à la faisabilité d’un bilan de ces deux revendications. « Nous tenons à ce bilan, qui nous permettra de rectifier les procédures et d’entreprendre toutes les mesures susceptibles de restaurer les biens du peuple, au peuple » a-t-il poursuivi.
Le secrétaire général de l’UNTM a, de même, reconnu quelques avancées dans les doléances. Ainsi, les points satisfaits ont été enregistrés dans le domaine de l’Ier, la loi sur les loyers, vu que son application traine encore, l’augmentation des primes de mission pour les travailleurs subalternes de l’Etat, la ratification des conventions internationales du travail, l’usine des produits pharmaceutiques. A ces acquis, s’ajoute la satisfaction totale des revendications financières, depuis le 1er janvier 2017 par une hausse de la valeur indiciaire à 400F.
Mais, au regard de ces acquis financiers obtenus à partir des négociations de 2014, l’UNTM s’est rendue compte de la quasi permanence de l’insuffisance de revenus pour les travailleurs à mener une existence dans la satisfaction des besoins vitaux. C’est pourquoi, dans le temps, l’Union nationale des travailleurs du Mali avait réclamé, la création d’un système de transport public. Cela devrait permettre de soulager les peines à aller et revenir du travail. Elle a aussi suggéré des approches plus équitables et égalitaires dans l’octroi des logements sociaux. Cela dans la perspective de créer plus de justice sociale pour les travailleurs.
Diakalia M Dembélé