Fête du 1er mai 2021 : L’UNTM pour la répartition juste, équilibrée des ressources nationales

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L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a célébré samedi dernier la Fête des travailleurs. A cette occasion, la plus grande centrale syndicale du Mali a exigé de nouveau une répartition juste et équilibrée des ressources nationales.

 

Les travailleurs du Mali, à l’instar de leurs camarades du monde entier, ont encore célébré le 1er mai de cette année avec la Covid-19. Malgré cela, les travailleurs jouent pleinement leur rôle. D’où la satisfaction du Secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Yacouba Katilé. Loin d’être une journée de fête, cette année, le Mali a encore célébré le 1er mai au moment où les inégalités salariales sont d’actualité où la plus grande Centrale réclame encore une répartition juste et équilibrée des ressources nationales.

En plus de cela,  comme témoigne le thème de l’édition, la protection et la sécurisation des travailleuses et travailleurs, et singulièrement des FAMa, est plus que d’actualité. Avec ce thème, l’UNTM prône la sécurisation du nord, du centre, du sud et de l’Ouest. « Nous n’accepterons pas que des jeunes travailleuses et travailleurs soient des chaires à canon », promet Yacouba Katilé. Par ailleurs, il s’interroge sur la destination faite des milliards de F CFA généreusement affectés par le Président renversé pour contenir la pandémie du Coronavirus. Aussi, à l’en croire, il y aurait eu des licenciements abusifs dans nombre d’entreprises au Mali qui, soit n’ont perçu aucune subvention, ou après avoir perçu celles-ci, ont tout de même envoyé au chômage des travailleurs.

« De notre côté, nous avons anticipé pour mettre à l’abri les travailleurs du secteur public, parapublic et privé. Les Accords du 5 février 2021 sont là pour le démontrer », explique-t-il. Toutefois, M. Katilé déplore les agissements de certains de ses camarades syndicalistes. « Il est regrettable de voir que d’autres syndicats, centrales ou syndicats catégoriels agissent contre les intérêts des travailleurs se trouvant dans le PV de conciliation, en menaçant l’État d’apocalypse à l’école ou dans les services. Des voix en méconnaissance totale du syndicalisme prônent sous l’impulsion de soi-disant dirigeants, de faire échouer l’UNTM en ne lui accordant rien. Les plus hautes autorités se tapent la poitrine d’avoir su abuser de notre centrale et qu’elles n’appliqueront pas les accords signés par le gouvernement », précise Yacouba Katilé.

Ibrahima Ndiaye 

 

 

FETE DES TRAVAILLEURS

 

Un 1er mai loin d’être un espoir pour le Mali 

 

Selon l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), ce n’est pas un 1er mai d’espoir pour le Mali, eu égard aux soubresauts d’une transition qui ne semble plus aller vers les aspirations affichées des Maliennes et des Maliens. Toutefois, la Centrale syndicale estime que se taire et laisser faire n’est pas seulement une complicité, mais le renoncement aux devoirs sacro-saints du patriotisme, à défaut du nationalisme.

 

Cette annonce a été faite à la faveur d’une conférence de presse tenue le 1er mai 2021 à la Bourse du travail. Ce 1er mai arrive à un moment où les travailleuses et travailleurs, quelle que soit leur obédience dans des Centrales syndicales, sont perplexes devant l’inexistence des politiques gouvernementales, dans le respect des principes de l’Etat de droit, dont les libertés syndicales, la garantie et le renforcement des acquis.

L’UNTM reste déterminée à défendre bec et ongle les acquis prévus pour être exécutés dans la durée de la transition pendant leur négociation et signature. « Nous sommes dans la tourmente de la honte, incapables de conjurer le désordre, l’insécurité, la défaite devant des groupuscules. Notre survie n’est pas un problème de milliers d’hommes, de jeunes, mais une cohérence des engagements, des volontés, du courage de nos vaillants résistants à l’invasion coloniale », explique le Secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé.  Selon lui, tout nous semble être fait pour un échec programmé du prochain régime et encore une prise inconstitutionnelle du pouvoir.

Toutefois, pour l’heure, en ce qui concerne les accords signés, l’UNTM et ses alliés exigent l’application des PV de conciliation, la prise et la signature des décrets prévus pour que les grèves, bataille économique par excellence pour les travailleuses et travailleurs, s’estompent. « Le prétexte du manque d’argent ne prend plus dès lors que des non-élus se sont octroyés des dizaines, voire des centaines de millions de salaires, alors que des milliards constituent leurs fonds souverains », dit M. Katilé. Cette année, la Centrale syndicale se dit être dans une situation qu’il n’est pas exagéré de qualifier de ténébreuse. Ce qui à ses yeux, fait planer sur le 1er mai de 2021 non pas le doute, mais surtout l’angoisse du lendemain. Par ailleurs, le Secrétaire général Yacouba Katilé et ses hommes estiment que le 1er mai doit ouvrir les volontés, les consciences, obstruer l’individualisme, l’aspiration d’enrichissement isolé, afin que unis derrière le serment ancestral de vivre libre, digne et heureux, ou de périr.

Ibrahima Ndiaye

 

 

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