L’Union Nationale des Travailleurs du Mali, UNTM, a grandiosement célébré l’évènement. C’était hier, lundi, sur le Boulevard de l’Indépendance. Le Secrétaire Général, Yacouba Katilé, a présidé, en compagnie de son épouse Adiaratou Sène, le défilé monstre organisé pour la circonstance. Trois membres du Gouvernement ont honoré par leur présence l’éclat de la fête. Les doyens de l’UNTM (Demba Diop, Ahmed Sidibé, Siaka Diakité, Tibou Telly,…) y apportèrent du tonus. Durant plus de 2 heures, Travailleuses et Travailleurs, de toutes les couches socio – professionnelles, défilèrent dans l’ambiance. 30, 40, 50.000, leur nombre, selon les observateurs, avec le slogan : ” Des Droits pour plus de Justice Sociale “.
La tradition a été respectée. Hier lundi, 1er Mai, le siège de l’UNTM, Bourse du Travail, refusait du monde dès 7 heures du matin. C’était en fait le point de jonction du défilé monstre organisé pour célébrer la Fête du 1er Mai ou fête pour la défense des Droits des Travailleuses et des Travailleurs. Première force syndicale de notre pays, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali, UNTM, a une fois de plus sorti le grand jeu.
Vers 8 heures, le Secrétaire Général, Yacouba Katilé, prit place parmi les invités de marque du défilé. Des Doyens, Anciens, du Syndicalisme malien, étaient au rendez – vous. Entre autres, l’on peut citer : MM Demba Diop, Ahmed Sidibé, Tibou Telly, Siaka Diakité. Trois membres du Gouvernement ont honoré par leur présence tout l’éclat de l’évènement. Il s’agit de Mme Diarra Racky Talla (Ministre du Travail et de la Fonction publique, Chargé des Relations avec les Institutions), Konimba Sidibé (Ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé), Mme Ly Taher Dravé (Ministre de l’Élevage et de la Pêche).
Dans un discours qui restera longtemps gravé dans les annales de notre histoire, Yacouba Katilé a passé en revue la situation nationale. A l’adresse de ses camarades et des gouvernants, M. Katilé dira : ‘’Nous devons chercher à promouvoir la justice sociale à travers des dispositions établissant l’égalité de chance entre les enfants d’une même République, par le renforcement d’une démocratie nationale en totale adéquation avec les réalités nationales, susceptible de répondre et de satisfaire les besoins du pays et de ses populations’’.
Avant d’ajouter : ‘’La justice sociale, dans une économie tendant vers des performances, stimule la capacité de l’Etat à promouvoir l’emploi, à s’occuper tout à la fois du droit au travail pour chacun et du droit du travail, qui est dans un état déplorable au Mali, du fait des influences politiques et de la prédominance des intérêts étrangers’’.
Cerise sur le gâteau, le patron de l’UNTM asséna : ‘’Il importe de mettre fin à la perpétuation du service des fonctionnaires, conformément à la réglementation, ayant fait valoir leurs droits à la retraite dans les cabinets ministériels, dans la diplomatie, ainsi que des non-fonctionnaires, non habilités à occuper des poste de fonction publique. Cela bénéficiera à l’effort de tous pour améliorer la dynamique de création d’emplois, mais aussi de gestion du trésor national. Ce serait la fin d’un pan de l’injustice sociale par l’impossibilité de cumuler une pension et un salaire’’. (Lire le discours en intégralité).
En réponse, Mme la Ministre du Travail insistera sur le nécessaire dialogue social dans notre pays pour réserver les acquis. Se disant très honorée, Mme la Ministre a auparavant rendu un hommage mérité au défunt Syndicaliste, Boubacar Hammadoun Kébé, ancien Ministre sous la Transition. Tout en félicitant la centrale syndicale, Mme Diarra a réitéré l’engagement du Gouvernement à toujours privilégier le dialogue social dans la résolution des problèmes. ” Nous avons entendu assez de discours sur la crise du Mali, il est grand temps de prendre notre destin en mains, il faut agir’’ dira t – elle.
Avant d’ajouter : Il est grand temps que le Gouvernement et les Syndicats travaillent pour l’intérêt général, abordent les problèmes sans démagogie, en toute objectivité. Rappelant que tous les droits syndicaux étaient permis au Mali, Mme la Ministre conclura : ” …Mais, il faut veiller à l’équilibre de ce pays “.
Puis démarra le défilé tant attendu. En tête, il y avait la fanfare nationale, suivie des jeunes pionniers. Durant plus de 2 heures, des hommes et des femmes défilèrent tout le long du Boulevard de l’Indépendance. 30, 40, 50.000, personnes selon les observateurs, réclamèrent des droits pour plus de justice sociale. Synabef, Syntade (Douanes, police, Trésor…), Synanetin, Sunipil, Synacome, tous étaient de la fête.
B KONE